Réforme des retraites : Vive la liberté

Réforme des retraites : Vive la liberté

Lundi dernier commençait un « sommet social » à l’Élysée, avec un ordre du jour chargé : la réforme des retraites, la question des chômeurs en fin de droit, le chômage en général, et même la question de la redistribution des revenus…

Sur la forme, j’avoue que ce « sommet social » me laisse perplexe. Droite et gauche ne cessent de nous dire à quel point elles tiennent à la libre discussion des « partenaires sociaux » entre eux. Mais, dès qu’il est question d’une réforme importante, c’est à l’Élysée que les choses se décident. Dont acte, mais c’est en tout cas une curieuse conception de la subsidiarité, de la liberté et de la responsabilité.

De façon générale, cette histoire de « paritarisme à la française » a quelque chose de terriblement malsain. Des syndicats d’employés ou de patrons, qui ne représentent personne, sont censés négocier au nom de tous… et ils ne le font que quand l’État leur dit de le faire. Conclusion : personne n’est responsable des décisions qui sortent de ces cénacles !

Mais revenons au fond du dossier et, plus particulièrement, à la réforme des retraites. Je remarque d’abord que la réforme Fillon de 2004, qui était censée avoir sauvé les retraites, ne l’a fait que durant 6 ans !

Ce que personne ne semble vouloir regarder en face, c’est que le problème est essentiellement dé­­mographique. Sans enfants et avec une espérance de vie qui croît chaque année, nous ne pourrons plus assurer les mêmes prestations que naguère. D’au­tant que les rares jeunes Fran­çais sont de moins en moins em­ployés dans le secteur pro­duc­tif !

Si l’on veut vraiment réformer les retraites, il faut cesser de se donner des tabous arbitraires
. Il faut pouvoir réfléchir à l’abandon de cette prétendue représentation paritaire ; il faut pouvoir réfléchir à l’abandon de cette répartition parfaitement déresponsabilisante. Pourquoi, en particulier, ne pas autoriser les fonds de pension, que se sont octroyés les élus et les fonctionnaires, aux autres Français ?

Au sein même de la répartition, il faut reconnecter le montant des cotisations avec celui des pensions et insuffler un peu de liberté : si quelqu’un veut partir à 55 ans, pas de problème, mais sa pension sera diminuée d’autant ; et si quelqu’un veut rester jusqu’à 70 ans, pas davantage de problème et sa pension sera majorée d’autant.

En tout cas, sans liberté et sans responsabilité, la prochaine réforme ne sera qu’un cautère sur une jambe de bois, qui ne tiendra pas davantage que celle de 2004 !

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Comments (5)

  • sas Répondre

    Le gras des retraites et des avantages acquits est la manne que distribue grassement et arbitrairement les princes qui nous gouvernent pour que ceux des laquais qui les servent le mieux….. LES LAISSENT PROSPERER HONTEUSEMENT SUR NOTRE DOS…….

    dans la monarchie ancienne aucun roi, n a usé d autant de privilège et de passe droit honteux de cette nature et pendant aussi longtemeps ……SANS QUE LE PEUPLE NE SE REVOLTE ….

    Et de préciser que JEFFERSON lui même indique dans la constitution américaine source de la nôtre:

    Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir et d’établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l’expérience de tous les temps a montré, e n effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu’à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés.

    Mais lorsqu’une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd’hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L’histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l’histoire d’une série d’injustices et d’usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l’établissement d’une tyrannie absolue sur ces Etats.

    c’est clair…..sas

    21 février 2010 à 13 h 08 min
  • jean Répondre

    dernier § parfait

    un oubli: le soutien (transfert de réserves) des pensions publiques par les retraites des privés

    20 février 2010 à 17 h 11 min
  • D.Waatrin Répondre

    Pourquoi les médias ne parlent -ils jamais de la scandaleuse disparité entre retraites du privé et retraites du public ?

    Sans oublier les régimes spéciaux EDF, SNCF, GDF,Banque de France,Controleurs aériens.

    Tout celà payé en grande partie par le contribuable  et les usagers (une partie de votre facture EDF est détournée  pour payer les retrites en or de ces Messieurs/Dames).

    Quand cessera ce scandal ?

    20 février 2010 à 12 h 20 min
  • IOSA Répondre

    franco@….

    Et quand on est député/maire/sénateur et ministre, est ce que l’on touche le cumul ?

    Si oui, celà prouve que les lois sont votées par ceux qui en profitent.

    IOSA

    19 février 2010 à 18 h 32 min
  • Franco Répondre

    Il faut à peine 5 ans de cotisations à un Député pour avoir une retraite de plus de 1500 euros par mois et 6 ans de cotisations pour un Sénateur pour avoir une retraite de près de 2000 euros par mois. Elle est pas belle la vie !! (pour certains !) … Les autres ils peuvent aller se faire voir !

    18 février 2010 à 13 h 15 min

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