Régionales : l’UMPS surfe sur les peurs !

Régionales : l’UMPS surfe sur les peurs !

Le résultat au deuxième tour des régionales a été concluant : les mê­mes copains-coquins continueront à gérer les conséquences de leurs propres er­reurs.

Il paraît qu’avec le FN, ce serait pire. Je me demande ce qui pourrait être pire que la situation actuelle.

Nos si sérieux personnages politiques ne se sentent responsables d’aucun de leurs échecs patents. Ce sont donc bien des irresponsables qui nous gouvernent. Il y a de quoi avoir peur de cette classe arrogante et méprisante !

Leur délire paranoïaque est si fort qu’il en devient contagieux et qu’ils transmettent leur peur panique et irraisonnée.

On vient d’en trouver profusion d’exemples lors de la campagne pour les régionales : c’était à qui irait de sa petite formule assassine et non fondée, de son pronostic qu’on aurait dit sorti d’une boule de cristal… En somme, du charlatanisme !

Je veux citer en premier le pire des manipulateurs de l’opinion, à savoir Manuel Valls, qui vocifère que le FN « mettrait le pays par terre, ruinerait les retraités, les ouvriers et les jeunes » et pourrait même « mener à la guerre civile » !

Qu’en pensent les retraités qui peinent à boucler les fins de mois, les ouvriers qu’on licencie à tours de bras, les jeunes qui peinent à trouver du travail ?

La « Voix du Nord », journal partisan, annonçait qu’en cas de victoire du FN notre « horizon allait s’assombrir », car « le FN n’a jamais été au pouvoir dans une collectivité importante ».

Cécile Duflot évoquait un « risque d’accident démocratique majeur ».
Je voudrais dire à tous ces visionnaires de pacotille qu’on n’est jamais sûr du futur. En revanche, on est toujours sûr du passé…

Au lendemain des élections, Juppé triomphant déclarait que l’échec du FN était « un signe de bonne santé de notre démocratie ».

Exemple de bonne santé de la démocratie : dans l’Indre, le FN, qui a obtenu 30,2 % des voix au premier tour, n’a qu’un représentant au Conseil régional, alors que les Verts, avec 5,95 %, en ont autant, grâce aux alliances « douteuses » de dernière minute. C’est simplement révoltant !

L’échec de la politique menée depuis longtemps n’est en rien imputable au FN, mais à ceux qui pratiquent le pouvoir en alternance depuis trop longtemps.

Au soir de leur prétendue victoire, certains ont déclaré solennellement qu’ils allaient tenir compte à l’avenir du mécontentement des électeurs. Seulement ils l’ont déjà souvent dit.

Que sera demain ? C’est-à-dire 2017.

Le FN aura devant lui de nouveaux obstacles qu’on ne manquera pas de créer pour essayer de l’affaiblir. Le parti de la coalition anti-FN commence déjà à se reformer. Jean-Pierre Raffarin en tête, vétéran sorti des oubliettes depuis quelque temps avec son idée de repeupler les campagnes françaises avec le trop-plein des clandestins, s’y emploie.

Le passé nous a montré que la droite et la gauche n’étaient que des velléitaires. Comment croire qu’elles feront mieux demain, même réunies ?

En 1990, pour reprendre le pouvoir à la gauche, la droite élargie au centre défendait des idées hélas non appliquées au pouvoir analogues à celles du FN aujourd’hui.

En 2012, François Hollande écrivait : « Pendant 5 ans, vous avez subi les injustices et les échecs : explosion du chômage et amputation du pouvoir d’achat, aggravation de l’endettement, abandon des services publics, et d’abord de l’école et de l’hôpital, privilèges pour quelques-uns et sacrifices pour tous les autres… » Trois ans plus tard, tout reste à faire et, si Nicolas Sarkozy est à nouveau candidat, il pourra reprendre la même conclusion concernant le bilan Hollande !

L’erreur des dirigeants de la classe politique qui méritent bien leur discrédit, c’est de ne pas respecter le programme pour lequel ils ont été élus, de faire des alliances contre nature pour gagner le scrutin, de magouiller de façon éhontée pour y parvenir et ensuite de donner des leçons de morale à ceux qui ne veulent pas voter pour une droite molle ou une gauche qui ne saurait gagner des élections sans les voix de l’extrême gauche.

Mais les Français sont de moins en moins dupes…

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Comments (1)

  • BRENUS Répondre

    Ce n’est pas nouveau comme tactique. Dans les années trente un parti étranger, maintenant honni, s’est largement servi de la méthode : c’est moi ou l’horreur. Le problème a été que l’horreur en question a bien eu lieu, mais de sa part. Toute comparaison ne saurait être avancée, mais réfléchissez bien. Selon la formule chère à Boudin : “je n’ai pas dit que…, mais on ne sait jamais, le goulag, dash, tout ça…”

    22 décembre 2015 à 19 h 48 min

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