Retraites, épilogue : merci le PS

Retraites, épilogue : merci le PS

La loi républicaine et démocratique est votée. Les derniers barouds, animés par une base mélanchonée et des lycéens frustrés de leur réplique de 68, vont agiter une France lassée des turbulences de trublions gauchistes et de casseurs. Les mensonges populistes les plus éhontés de la  gauche n’auront affronté qu’un cafouillage pédagogique à droite. La France de « fin de campagne » ressemble à ces tas d’ordures laissés devant les portes : les remugles se dispersent d’eux-mêmes dans le vent, mais les tas d’immondices devront finalement être enlevés.

Le PS tente de canaliser ses énergies internes hexogènes et contradictoires par un recours solennel au Conseil Constitutionnel pour « rupture d’égalité ». Cette requête pourrait bien se transformer en boomerang si le conseil des sages s’avise de considérer que les régimes spéciaux constituent déjà une entorse inconstitutionnelle à ce principe. Et suggérer alors que tout l’ouvrage soit remis sur le métier.

Ce qui pourrait enfin mettre un terme au système par répartition définitivement inadapté, voué à une nouvelle remise en forme proche et creuseur impénitent de déficit.

Il n’est pas trop tôt pour ouvrir le chantier , sachant le temps qu’il faudra pour dissoudre les « avantages acquis ».

Henri Gizardin

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Comments (4)

  • Gilles2 Répondre

    Henri Gizardin

    Non monsieur ! Chacun ne se fait pas sa retraite ! La retraite – y compris par capitalisation – est toujours payée par les actifs du moment "t" (par exemple novembre 2010) aux retraités du même moment "t" (en l’occurrence novembre 2010).

    Contrairement à ce que laisse croire une propagande non innocente distillée depuis plusieurs décennies, la richesse ne se transporte pas à travers le temps. Imaginer que c’est son argent, épargné sou à sou, que l’on reçoit comme récompense après une vie de privations, est une des plus grandes arnaques intellectuelles.

    L’argent ne s’engendre pas lui-même, par l’opération du Saint-Esprit.  Tous les intérêts, dividendes, plus values ne sont que des prélèvements opérés sur le travail humain en fonction d’un rapport de forces politique. Et, je le répète, opérés dans l’instant "t".

    Il n’y a pas plus d’audace et de présomption à dire que toute retraite ne peut être que par répartition (c’est-à-dire par prélèvement sur la production du moment) qu’à dire que la Terre opère une révolution autour du soleil en 365,25 jours.

    Et, contrairement à ce que vous prétendez, tout le monde cotise pour sa retraite : chaque mois, pour les 93 % de salariés, le bulletin de paye comporte un prélèvement qui va directement aux caisses de retraites. Le fait que certains cotisent au-delà tient à ce qu’ils sont plus riches (car la capacité d’épargne est une fonction croissante – et surtout pas proportionnelle – du revenu) et non pas plus avisés ou plus prévoyants. 

    Le système collectif, consécutif aux luttes sociales des XIXe et XXe siècles, est beaucoup plus efficace, (et beaucoup plus juste) à tous les égards, que le système individuel. Une preuve – parmi tant d’autres – aux Etats-Unis, les systèmes à prestations définies sont progressivement tous remplacés par des systèmes à cotisations définies…

     

    3 novembre 2010 à 16 h 25 min
  • auteur Répondre

    IL NE PEUT? quelle audace et présomption.. Il pourrait aussi n’exister aucun système et chacun se ferait sa retraite! C’est d’ailleurs ce que font les gens avisés et prévoyants…

    2 novembre 2010 à 17 h 40 min
  • jgazin Répondre

    Manque de chance nos représentants sont trop bien lotis et se garderont bien d’ouvrir cette boîte de Pandore !

    2 novembre 2010 à 11 h 18 min
  • Gilles2 Répondre

    Henri Gizardin

    Il ne peut exister d’autre système que par répartition. La capitalisation est une arnaque, dans tous les sens du terme, intellectuel comme pénal. Je vous mets au défi de prouver le contraire…

    1 novembre 2010 à 20 h 31 min

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