Seuil de pauvreté et impôt négatif

Seuil de pauvreté et impôt négatif

Actuellement, en France, on considère qu’un individu est pauvre quand ses revenus sont inférieurs à la moitié du « revenu médian ».

D’autres définitions du seuil de pauvreté peuvent être adoptées et chaque pays a sa propre définition.

La valeur du seuil de pauvreté était estimée, fin 2012, à un peu moins de 800 euros par mois. Signalons que sa valeur réelle a doublé en 50 ans en France. Mais, avec la crise de l’euro, le niveau de vie des Français ne progresse plus et la valeur du seuil de pauvreté a atteint son maximum en 2009, avec 807 euros par mois. Elle baisse régulièrement depuis, et atteignait 803 euros en 2010. Elle est désormais sous la barre des 800 euros.

Ce chiffre est naturellement une moyenne et varie selon le sexe, l’âge, la situation matrimoniale, ou le lieu d’habitation.

Entre 2008 et 2012, du fait de cette évolution économique et du fait des décisions prises par les gouvernements successifs, le nombre des Français définis comme pauvres est passé de 400 000 à 1 million.

Depuis 1990, le nombre des Français considérés comme pauvres a varié de 6,5 % à 8,1 % de la population.

Actuellement, pour lutter contre la pauvreté, les gouvernements français prennent par des impôts de l’argent aux riches et distribuent cet argent sous forme d’allocations. Cette lutte contre la pauvreté occupe des milliers de pages du « Journal officiel ». Malheureusement, ces mesures sont souvent peu efficaces et contradictoires. Et leur complexité pousse bien des citoyens à ne déclarer qu’une partie de leurs revenus.

C’est ici que peut intervenir, que doit intervenir « l’impôt négatif ».

En pratique, tous les impôts utilisés pour alimenter les caisses de l’État chargées de lutter contre la pauvreté seraient supprimés. Impôts touchant les entreprises, les possesseurs d’un capital ou les consommateurs. Impôts touchant uniquement les riches comme l’ISF. Impôts progressifs sur les revenus poussant des millions de Français à prendre en toute légalité un domicile fiscal en Suisse ou en Belgique. Le gouvernement français prend actuellement plus de 40 % de nos revenus pour les redistribuer. Un record européen.

Un seul impôt, la TVA, doit remplacer ces multiples prélèvements obligatoires.

Contrairement à ce que croient beaucoup de Français, la TVA payée par le consommateur ne ferait pas monter les prix. Car les entreprises françaises sont soumises à la concurrence internationale, et elles baissent leurs prix pour conserver leurs clients. La TVA se substitue finalement aux droits de douane.

Il faudrait donc supprimer des dizaines d’impôts et brûler des milliers de pages du « Journal Officiel ».

L’argent récolté du fait de cette hausse de la TVA devrait alimenter une caisse unique chargée de le redistribuer. Elle ne redistribuerait pas d’une façon uniforme : il y aurait des allocations familiales, variant avec l’âge, ou des allocations logement variant avec le lieu de résidence. Un enfant de moins de 3 ans recevrait, par exemple, une allocation inférieure à celle d’un enfant de 6 ans. Un couple habitant en Auvergne toucherait moins qu’un couple habitant dans le septième arrondissement de Paris.

Chaque gouvernement pourrait décider en début de mandat de la valeur des allocations à redistribuer. Mais il ne devrait pas les modifier sans arrêt. Ce qui rendrait difficile la vie quotidienne de tous les Français.

On doit donc supprimer des dizaines d’allocations (voire des centaines) pour ne les remplacer que par un seul système de redistribution tenant compte des chiffres du seuil de pauvreté. Les revenus des Français ne pourront qu’augmenter.

Tel est, pour lutter efficacement contre la pauvreté, l’utilisation de ce qu’on appelle « l’impôt négatif ». Certains pays comme la Suède l’ont mis en pratique.

Pourquoi pas les imiter ?

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Comments (3)

  • goufio Répondre

    Encore de faux fondamentaux du docteur en médecine.
    Une entreprise ne baisse pas ses prix, elle cherche un avantage concurrentiel qui lui permet de maintenir voir d’augmenter ses prix, c’est l’innovation. Porsche, Mercedes Audi pour ne citer que trois entreprises dans l’automobile par exemples, c’est terriblement d’époque.
    Firmin Oulès avait dans un essai de plus de 300 pages en 1993 développé l’abandon des fiscalités permettant fraudes et échappatoires en tout genre, qui de surplus corrompent tout le système, de l’entreprise, au contribuable sans oublier le législateur.
    L’INSEE retient non plus 50 % mais 60 % du revenu médian depuis des années…De plus, le revenu médian est un mauvais indicateur de pauvreté puisqu’il suffit que tous les acteurs économiques gagnent le même revenu pour qu’il n’y ait plus de pauvreté, c’est le cas du Bengladesh. Ce qui veut dire aussi par extension qu’il peut y avoir plus d’acteurs économiques avec des revenus plus élevés ce qui influe d’autant le revenu médian.
    « Pour lutter contre la pauvreté, les gouvernements français prennent par des impôts de l’argent aux riches et distribuent cet argent sous forme d’allocations » Ceci est faux puisque la simple consultation du projet de loi de finances 2013 précise que les recettes fiscales sont passées de 271,4 en 2011 à 312,7 milliards projetées en 2013, soit 41,3 milliards de plus mais avec un solde budgétaire négatif de 61,6 milliards prévu pour 2013. La dette publique passe de 84,1 % du PIB en 2011 a 91,3 % en 2013 soit 7,2 points de PIB soit encore 144 milliards. L’Etat dépense 56,6 % du PIB soit 1 130 milliards par an ce que la totalité des impôts ne peut pas égaler. Il est clair que ces chiffres officiels désavouent le docteur en médecine, qui nous crispe profondément, avec des thèmes très intéressant mais des arguments ineptes à l’image des politiques des gouvernements français.
    J’arrête ici, car il me fatigue. Demain, je pose ma plaque de médecin. Surtout fuyez.

    3 février 2013 à 12 h 23 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    mauvaisedent, dans le temps on avait ses poules, ses lapins, son potager, son verger et encore un champ où l’on cultivait les pommes de terre. Cette production ne peut être soumise à la TVA. On troquait avec les voisins quand il y avait du surplus.
    Si vous êtes dans ce cas vous survivrez peut-être?

    2 février 2013 à 11 h 05 min
  • mauvaisedent Répondre

    oué vive la TVA et comme ça ils la mettrons à 50 % déja qu’on est en train de creuver.

    31 janvier 2013 à 20 h 52 min

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