L’anglais : une langue qui tue

L’anglais : une langue qui tue

J’avais fulminé, dans notre N° 584, contre la criminelle négligence avec laquelle on avait, à l’hôpital d’Épinal, soumis des patients cancéreux à des irradiations excessives. On sait aujourd’hui que l’affaire est encore bien plus grave et que les patients surexposés sont beaucoup plus nombreux qu’on l’avait cru (On parle de 700 cas, pour le moment). Autrement dit, je ne fulminais pas assez… Je vais devoir me rattraper, et même étendre ma fulmination à un autre domaine que celui de la radiothérapie.

On se souvient de la cause première de cette mauvaise utilisation d’un appareil extrêmement dangereux : le personnel chargé de la mise en œuvre avait mal compris la notice du logiciel, qui était rédigée en anglais. Il est évident qu’une connaissance même correcte de l’anglais courant est insuffisante pour bien comprendre une notice bourrée de termes techniques et scientifiques.

Je m’étais indigné que les radiothérapeutes (qu’il ne faut pas confondre avec les radiologues, comme me le fit remarquer un lecteur) ne soient pas extrêmement vigilants quant à la précision et l’exactitude des données techniques des instruments dont ils se servent. Or, qui peut croire que ces négligences coupables seraient l’apanage du Centre d’Épinal ? Des incidents du même genre se sont produits à Nancy, Montpellier, Tours, Nice, Toulouse, Amiens, Lyon, Grenoble et à La Pitié-Salpêtrière de Paris. Sans parler de ceux, bien sûr, que l’on n’a pas encore découverts, car les personnels hospitaliers font preuve d’une remarquable discrétion à cet égard. Mme Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, ayant décidé que les citoyens avaient droit à une complète transparence sur ces erreurs et leurs conséquences, on peut s’attendre à ce que le scandale prenne de l’ampleur.

Mais un autre point très important doit être abordé. Dans mon précédent article, je m’étais également indigné qu’une entreprise anglo-saxonne se permette de ne pas faire traduire avec le plus grand soin dans la langue du pays récepteur les notices d’appareils qui sont en fait de redoutables armes nucléaires. Cette désinvolture, en l’occurrence criminelle, est totalement inadmissible et aucun pays ne devrait accepter, lorsqu’il importe des machines de n’importe quelle technique, des notices qui ne soient pas rédigées avec soin dans la langue du pays importateur. Le mondialisme est en marche, c’est un fait. Le statut de l’anglais en tant que langue planétaire des échanges économiques est incontournable et il est inutile de le contester.

En revanche, et précisément parce que ces faits écrasants exigent des garde-fous et des contrepoids, il est indispensable que chaque nation conserve sur son territoire une intransigeance linguistique sans faille. Or, nous assistons à un phénomène aberrant : certaines entreprises étrangères installées en France imposent l’anglais à leurs salariés en communication interne. C’est une véritable colonisation linguistique qu’il faut combattre bec et ongles.
Comme l’a rappelé à maintes reprises le député UMP Jacques Myard, grand défenseur de la langue française, la loi Toubon du 4 août 1994, qui précise l’utilisation du français dans la vie publique, doit être appliquée sans faiblesse.

Il faut à ce sujet saluer l’action de M. Jean-Loup Cuisiniez, syndicaliste CFTC et porte-parole du Collectif : « Pour le droit de travailler en français en France », qui s’est efforcé d’alerter les chefs d’entreprise lors de l’Université d’été du MEDEF en affirmant : « Nous assistons à l’effacement du français en France », où des travailleurs sont parfois confrontés à des instructions en anglais qu’ils ne maîtrisent pas, ce qui entraîne « souffrance, acculturation et problèmes de sécurité ».

Il a en outre mis en garde contre la ratification du protocole de Londres par lequel les États signataires renoncent aux exigences de traduction des brevets dans leur langue nationale, et qui a été approuvé par le gouvernement le 24 août. Or, renoncer à la traduction des brevets, c’est admettre que les documents non traduits soient opposables en justice. Et ceci est inacceptable juridiquement pour une raison simple : la langue est la base même du droit. Aucun texte ne peut engager une personne qui ne maîtrise pas la langue dans laquelle il est écrit. Il ne faut pas que le protocole de Londres soit ratifié par la France !

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Comments (28)

  • Thierry SALADIN Répondre

    Bonjour Pierre Lance, J’ai besoin de connaître vos sources (article de journal ou autre…) lorsque vous indiquez que le non-maîtrise de l’anglais est la cause des mauvais réglages de l’appareil de radiothérapie, ce que je crois bien volontiers. Comme vous êtes le seul qui parle de cela et que le procès commençant les journalistes ne parle que d’un mauvais réglage omettant bien sûr d’en préciser la cause. Je fais des conférences sur la communication internationale et bien entendu j’ai besoin de citer mes sources. Je compte sur vous. Cordialement. Thierry Saladin

    26 septembre 2012 à 17 h 25 min
  • Anonyme Répondre

    Vous me faites rire avec l’anglais.  C’est tout de même pas la mer à boire de parler anglais et de parler d’autres langues.  Des tas de gens le font sans se poser de questions existencielle ni débattre durant des jours genre "discussion sur le sexe des anges".

    Des tas de gens parlent d’autres langues que la leur, moi le premier, sans y voir une atteinte à leur culture.  Arrêtez ce cirque de clowns. Nous ne songeaons qu’à mieux nous faire comprendre et comprezndre les autres.  Que de cinéma vous faites tous pour pas grand chose (l’apprentissage des langues)…. 

    En attendant, vous passez à côté de la question soulevée par l’article de Lance : la compétence et la conscience professionnelle des médecins radiothérapeutes.

    Toujours la même chose avec les Français : et bla bla bla, et bla bla bla mais on passe à côté de la plaque.  Pendant ce temps là, le problème est toujours au même point.

    24 septembre 2007 à 17 h 36 min
  • Anonyme Répondre

    D’accord avec Jérémie. En France il faut faire respecter le français et la loi Toubon. L’objectif affirmé par Sarkozy et Darcos d’une France bilingue, pourquoi pas binationale est irréaliste et surtout dangereux pour le français.

    Il faut distinguer la langue binationale anglo-yankee impériale qui nécessite 10000 h d’apprentissage studieux, l’équivalent de 6 ans de travail pour être maîtrisée à un haut niveau et une langue internationale , commune et en aucun cas unique, équitable, neutre et facile comme l’esperanto.

    Cette langue qui a fait ses preuves depuis 120 ans, est parlée par plus de 2 millions de personnes dans plus de 120 pays s’apprend comme un jeu de construction, sept  à 20 fois plus vite que l’anglais. Les racines sont européennes, très majoritairement d’origine latine et sont immédiatement reconnaissables à plus de 80% en moyenne par un Européen et à plus de 95% par un Français qui a fait un peu d’anglais ou d’allemand. Cette langue permet en outre de lever les blocages linguistiques et d’apprendre plus facilement les autres langues.

    Pour éviter les discriminations croissantes que subissent les non anglophones de naissance levons les discriminations politiques que subit l’esperanto: reconnaissance comme langue d’initiation dans le primaire, comme option facultative au bac et comme langue pont , à côté des grandes langues anglais français allemand etc. pour les documents de travail dans les institutions européennes.

    23 septembre 2007 à 14 h 47 min
  • Anonyme Répondre

    D’accord avec Jérémie. Il faut distinguer la langue binationale anglo-yankee impériale qui nécessite 10000 h d’apprentissage studieux, l’équivalent de 6 ans de travail pour être maîtrisée à un haut niveau et une langue internationale , commune et en aucun cas unique, équitable, neutre et facile comme l’esperanto.

     Cette langue qui a fait ses preuves depuis 120 ans, est parlée par plus de 2 millions de personnes dans plus de 120 pays et s’apprend comme un jeu de construction, sept  à 20 foisplus vite que l’anglais. Les racines sont européennes, très majoritairement d’origine latine et sont immédiatement reconnaissables à plus de 80% en moyenne par un Européen et à plus de 95% par un Français qui a fait un peu d’anglais ou d’allemand. Cette langue permet en outre de lever les blocages linguistiques et d’apprendre plus facilement les autres langues.

    Pour éviter les discriminations croissantes que subissent les peuples non anglophones de naissance levons les discriminations politiques que subit l’esperanto: reconnaissance comme langue d’initiation dans le primaire, comme option facultative au bac et comme langue pont , à côté des grandes langues anglais français allemand etc. pour les documents de travail dans les institutions eutropéennes.

    23 septembre 2007 à 7 h 56 min
  • Krokodilo Répondre

    J’approuve tous ceux qui ont dit que la France devait enfin être moderne et parler anglais, médecins ou pas. Mais il faut aller plus loin, devenir les plus modernes pour devancer les autres :
    – L’anglais n’est pas la langue officielle de l’Union européenne ? Qu’il le devienne. Que l’étiquetage de la nourriture, des jouets et de toutes les marchandises soit en anglais.
    – L’anglais n’est pas maîtrisé par les Français ? Qu’on le commence à l’école maternelle, qu’on diffuse tous les films et tous les dessins animés en anglais, en VO, qu’on le rende obligatoire de la maternelle à l’université. Qu’on fasse les études médicales en anglais, comme les Nordiques, ainsi nos médecins sauront lire les notices, et qu’on offre des postes hospitaliers et d’enseignants en priorité aux natifs. Les récalcitrants seront mis à la retraite anticipée.
    – Qu’on fasse de l’anglais la deuxième langue nationale de la France, dans un premier temps, puis qu’on supprime complètement toute obligation d’apprendre le français, devenu inutile. Nous serons alors les meilleurs en anglais de tous les Européens.
    – Qu’on renvoie dans leurs foyers tous les enseignants de langue devenus inutiles, d’italien (où l’anglais est obligatoire à l’école…), d’espagnol, de russe, d’arabe, de chinois, d’allemand, etc. Quelle source d’économies avec tous ces fonctionnaires en moins ! Et grâce à tous les postes offerets aux anglophones natifs, la France contribuera à résorber le chômage en GB, imaginez comme c epays nous appréciera. Ebahi par notre succès, le Québec lui aussi tirera un trait sur le français, et deviendra enfin moderne.
    – Favoriser par une exonération fiscale tout mariage mixte avec un anglophone afin que le nombre de natifs anglophones augmente sur l’ex-France, rebaptisée New-Britain.
    – Les récalcitrants qui persisteront à apprendre le français à lezurs enfants, ainsi que tous ceux qui soutiennent l’espéranto, seront incités à déménager dans les zones rurales pour lutter contre la désertification de nos campagnes. Des accords bilatéraux seront négociés avec certains pays, pour proposer à ces rebelles de repeupler le Sahara et faire reverdir quelques déserts. Ainsi seront mieux régulés les flux migratoires, en vérifiant le niveau d’anglais pour les immigrants de New-France.
    Beau programme, non ? Mais pas si extravagant qu’il y paraît. Il faut savoir qu’il est déjà partiellement appliqué, puisque l’anglais est quasiment devenu obligatoire à l’école primaire (aucun choix des parents) sans qu’aucun journal ou télé ne s’en émeuve ni n’en parle, sujet tabou… Et qu’il est quasiment devenu lingua franca de l’UE, pourtant officiellement plurilingue et respectant la diversité linguistique de ses habitants.

    Blague à part, le besoin d’une langue auxiliaire mondiale est une évidence, comme le signalent nombre de commentaires. Le vrai débat à ouvrir porte sur la légitiité de l’anlgias dans ce rôle, et sur le choix de cette langue auxiliaire sur des critères rationnels de temps d’étude/efficacité. Malheureusement, ce sujet est "boycotté". On a vu que le plurilinguisme actuel n’aboutit qu’à l’anglais dominant dans l’UE.
    On a d’une part l’anglais, langue très difficile, donc élitiste, nationale et source de nombreuses injustices (financières, scientifiques, politiques), et d’autre part l’espéranto, langue facile, donc démocratique car accessible au plus grand nombre, neutre car non-nationale. Les politiques, par l’odeur de la City alléchés, ont choisi le premier… on se demande pourquoi.

    22 septembre 2007 à 19 h 09 min
  • sophie Répondre

    C’est affolant de voir combien de personnes s’inclinent devant la domination de l’anglais, la renforçant ainsi. Une langue , c’est un dialecte qui possède une armée, une marine, une aviation, dixit le Maréchal Lyautey ! L’anglais est donc le "dialecte" de trois pays très puissants : les Etats-Unis, la Grande -Bretagne et l’Australie ! En acceptant docilement leur langue, en l’acceptant comme "seule" langue des affaires, de la sciences et des technologies, nous les enrichissons un peu plus, nous renforçons leur puissance économique et militaire ! Eh oui, quand les Ricains s’en vont batailler quelque part dans le monde, nous avons contribué à les financer même si nous nous disons opposés ! Comique, non ?

    Je vous cite cet extrait du discours de M. Sarkozy en mars 2007  Caën : " 

    L’obsession d’une langue unique au prétexte de l’efficacité est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la langue unique est l’antichambre. Mais l’efficacité n’est même pas prouvée : la Renaissance où tout le monde s’est mis à penser et à écrire dans sa langue nationale fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin, comme si la créativité était bel et bien inséparable de la diversité.

    Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française."

    Alors, la politique menée par M. Darcos visant à rendre la France bilingue français anglais (on appelle cela de la diglossie, d’ailleurs) est grave et contraire aux idées de notre Président. Car, la meilleure défense syndicale contre l’envahissement de l’anglais est la difficulté de compréhension. Que restera-t-il dans 20 ou 30 ans si on n’arrête pas cette idiotie d’anglais dès le plus jeune âge ? Le prétexte d’incompréhension sera mort ! Tout se fera en anglais et celui qui osera parler en français se fera répondre "speak white" comme au Québec ! Et entre temps nous aurons dépensé un argent fou afin d’apprendre cette langue difficile malgré sa fausse réputation de facilité, nous aurons appauvri notre langue, nous aurons enrichi et renforcé la puissance des trois puissances anglophones monolingues citées plus haut qui se surnomment elles-mêmes le "Centre du Monde".

     

    J’approuve Jérémie. Si vraiment le monde a besoin d’une langue de communication, qu’il adopte l’espéranto, langue de personne, donc sans danger de renforcer un pays quelconque (et plus facile à apprendre, je le sais, je l’apprends). Première langue de personne, et seconde langue idéale de tous. Même nos amis anglophones auraient une langue à apprendre, ça les changerait et ça les rendrait plus intelligents. Oh, bien sûr, ils auraient un peu moins de temps pour faire plus de maths, de sciences, de technologies que les autres et ainsi mieux les dominer (surtout quand tout se fait dans leur langue). Quelle tristesse, non ?

    22 septembre 2007 à 9 h 00 min
  • Jérémie Répondre

    J’ai oublié d’inscrire le lien permettant d’accéder à un rapport plus qu’intéressant, sur les transferts économiques dus à la domination de l’anglais, rédigé par un chercheur suisse en économie des langues, pour le compte du Haut Comité sur l’évalutation de l’école (Hcée).

    Il contient le développement, en bien plus scientifique et poussé, de ce que j’ai écrit plus haut sur les conséquences du tout-anglais au niveau de l’Europe.

    http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport_Grin.pdf

     

    22 septembre 2007 à 1 h 49 min
  • Gérard Pierre Répondre

    A Jérémie.

       Votre point 3. me semble pertinent. Il m’a d’ailleurs rappelé une anecdote personnelle.

       Me trouvant un jour en Grande Bretagne dans une entreprise avec laquelle j’entretenais des relations commerciales épisodiques, j’eu la surprise d’apprendre que mon interlocuteur habituel avait changé de fonction. Son remplaçant se présenta sommairement en me posant la traditionnelle question: " Do you speack english ? ". Je lui répondis alors, dans sa langue mais avec mon accent, que lorsque le prince de Jordanie, un allemand, un espagnol ou un japonais parlaient anglais, je comprenais tout ce qu’ils disaient. En revanche, je lui assurai que lorsque un britannique s’exprimait dans cette langue je n’y comprenais strictement rien ! Lui faisant alors remarquer que nous étions plus nombreux dans le monde à nous exprimer avec mon accent qu’avec le sien …….. " the english people is the only people in the world who speack english with a so bad accent ! "… j’entrepris de lui expliquer qu’étant minoritaire, c’était donc à lui de faire l’effort de parler comme moi.

       Au masque qu’il arborra durant le reste de la matinée, et à la qualité des mets que nous partageâmes ensuite, je compris que je ne m’en étais pas fait un ami. Cela ne m’a pas contrarié : ce jour là, je ne m’étais pas précisément déplacé pour ça !

    20 septembre 2007 à 22 h 55 min
  • Jérémie Répondre

    Après avoir lu les commentaires des autres internautes, j’ai trois réactions :

    1. Contrairement à ce qu’affirme de manière ehontée Annicka, l’anglais n’est absoluement pas la langue officielle de l’Union Européenne, qui a 21 langues officielles, dont aucune n’a de statut supérieur parce qu’aucun pays membre n’a à avoir de statut supérieur par rapport aux autres (et surtout pas le Royaume-Uni, qui n’est pas exactement le père de l’Europe…).

    2. Je suis stupéfié de voir que certains veulent faire apprendre l’anglais à des millions de gens de par le monde (et en France en particulier), pour éviter aux entreprises multinationales de payer des traducteurs spécialisés ! Est-il économiquement plus efficaces d’embaucher des millions de professeurs d’anglais, ou des milliers de traducteurs, enfin ?! Evidemment, dans la solution la plus raisonnable, le coût est supporté par les entreprises, alors que dans le second, il est supporté par toutes les nations non-anglophones. On comprend mieux pourquoi cette seconde solution est prônée ces temps-ci : elle plaît aux Maîtres du moment. Que certains francophones, notamment, plaident pour cette solution illustre parfaitement deux notions : la notion d’abération, et celle (plus précisément) de servitude volontaire (cf. La Boétie).

    3. Beaucoup de commentateurs qui ont bien cernés les enjeux ne semblent pourtant pas voir que ce qui biaise tout, c’est le fait que la langue internationale soit une langue nationale (l’anglais, langue des nations anglaise, américaine). Les Anglo-saxons doivent-ils eux aussi être bilingues ? Non. Doivent-ils eux-aussi supporter les coûts (énormes à l’échelle de nations) de l’apprentissage poussé d’une langue ? Non. Et en plus ils gagnent de l’argent grâce à cette rente linguistique : on vient les payer pour apprendre leur langue chez eux, quelle aubaine ! Les grandes revues scientifiques internationales sont les leurs, quelle aubaine ! Doivent-ils se résoudre, comme nous, à choisir entre se soumettre à une injustice (celle de l’hégémonie inique d’une langue étrangère) ou voir les entreprises partir à l’étranger ? Non. Comme l’a très bien dit Charles E, l’utilisation de l’anglais à l’international facilite l’installation des entreprises dans les pays anglophones, et donc les enrichit considérablement. Est-il plus facile de devenir tous des Anglophones parfaits, c’est à dire (qu’on le veuille ou non) des Anglo-saxons, ou de changer de langue commune pour en adopter une plus équitable ?

    En tout cas, actuellement, nous payons pour être désavantagés, puisque nous payons pour apprendre LEUR langue et donc faire perdurer sa domination (et la leur, du même coup). SERVITUDE VOLONTAIRE.

     

    19 septembre 2007 à 22 h 54 min
  • Jérémie Répondre

    Vous dites qu’il est inutile de lutter contre l’hégémonie de l’anglais au niveau international. Quel fatalisme ! La tendance actuelle  se poursuivra évidemment tant qu’on n’attaquera pas à la racine le problème : l’anglais n’est pas international, il est anglo-saxon ! Faire de l’anglais la langue internationale amène à une porosité/confusion permanente et croissante entre la sphère "internationale" et "anglo-saxonne". Quand il faut une justice internationale, un modèle économique international, etc. c’est une justice et un modèle économique à l’anglo-saxonne que l’on met sur pied ! C’est une des conséquences nécessaires et mécaniques de l’utilisation anormale de l’anglais à l’international.

    Dans cette joyeuse confusion, il y a des pots cassés, comme les patients de nos hôpitaux (mais pas ceux des hôpitaux anglo-saxons, qui sont mécaniquement épargnés par ces problèmes linguistiques).

    Critiquer les conséquences de cette hégémonie tout en refusant de la remettre en cause est stupéfiant. S’interdire tout ambition, c’est se condamner aux mesurettes inefficaces dont on observe aujourd’hui le naufrage : les lois qui ne peuvent pas être appliquées parce qu’elles vont contre la dynamique des choses (c’est cette-dernière qu’il faut infléchir), le multilinguisme au niveau européen, qui est complètement à côté de la plaque et a préparé le terrain à l’anglais en faisant croire qu’on pouvait ne pas répondre à la question de la langue commune, etc.

    Ce qu’il faut assurément, c’est une langue commune neutre, par exemple l’Espéranto : ainsi, on n’a pas pris comme monnaie européenne le dollar (et pourtant c’est la monnaie internationale !), on a créé la nôtre !  Le raisonnement pour la langue doit être le même, sauf qu’il s’agit d’une langue commune et pas unique. Cette langue serait le support d’un espace public authentiquement international ou européen; avec l’anglais, aujourd’hui, nous avons un espace public international (et même européen) anglo-saxon.

    Dans la même veine, tant qu’on y est, il faut aussi revenir à l’étalon-or parce que l’or est neutre, contrairement au dollar; De Gaulle le demandait déjà en 1965… Toujours ce même problème d’instruments nationalement neutres contre instruments anglo-saxons (ou français, ou chinois, se serait la même chose), ceux-ci entraînant une confusion entre "international" et "anglo-américain".

    Pour le reste de votre article, je suis entièrement d’accord avec vous.

    19 septembre 2007 à 21 h 24 min
  • Anonyme Répondre

    Cette affaire n’est pas une histoire d’anglais.  Les médecins radiothérapeutes ont tous été obligatoirement formés par stages sur le matériel.  Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles, il faut que ça cesse ces niaiseries de gogols, et je suis étonné que Pierre Lnace soit tombé dans ce panneau.

    Ne me dites pas que sur des années, il ne se sont rendus compte de rien ….

    Le problème est une question de compétence et de conscience professionnelle.  Il est de plus inadmissible que des médecins Français ne sachent encore pas lire couramment l’anglais au 21ème siècle alors que 98 % des infos scientifiques, dans le monde et quelque soit le domaine circulent en anglais et sont rarement traduites en Français !  Vous comprenez pourquoi, avec cette affaire, nous sommes encore la risée du monde entier ?!!!

    Pierre Lance, si prompte à dénoncer les cloportes du monde médico-scientifique, leur manque de sérieux et leur désinvolture envers les patients n’a pas été plus loin que le bout de son nez.  Très décevant.

    En attendant, à raison d’1 patient traité toutes les 15 minutes chaque jour ouvré et depuis 1989, faites le calcul.  8000 surirradiés n’est que le début…

     

    19 septembre 2007 à 11 h 55 min
  • gros bébé Répondre

    un logiciel rédigé en français aurait-il évité les accidents? je n’en sais rien

    ce qui est sûr en revanche c’est que cela ne dédouanne en rien les médecins, une fois informés du problème, qui ont négligé d’informer leurs patients qu’ils les avaient irradiés (beaucoup) plus que nécessaire

    cela s’appelle de la malhonnêteté, de la non-assistance à personne an danger, cela est scandaleux de la part de médecins

    18 septembre 2007 à 16 h 15 min
  • Gérard Pierre Répondre

       Durant plus de vingt années, j’ai oeuvré pour le compte d’une grande société industrielle française qui consédérait ses cadres bilingues comme des curiosités ponctuellement intéressantes. Lorsqu’à la suite de fusions, de regroupements, de rachats, de joints ventures, and so on … nous nous engouffrâmes dans les transes du modernisme, un vent de stages intensifs d’anglais technique et commercial souffla sur nos têtes et nous fûmes décrétés polyglottes à l’issue de ces pseudo formations dispensées par des organismes autoproclamés " spécialisés ".

       C’était le progrès, le vrai sans doute, bien que pour moi cette notion de progrès reste toujours philosophiquement à préciser. Son concept devait dorénavant s’envisager dans la langue de Shakespeare. Nous dûmes renonçer à planifier, à réaliser, à contrôler et à envisager des opérations correctives. Les mots d’ordre devinrent: " Plan, do, ckeck, act ! … ". La maîtrise plus ou moins réelle des anglicismes n’allait pas tarder à devenir un critère de sélection parmi d’autres. Il ne convenait plus d’être un utilisateur, nous étions promus aux rang, grade et prérogatives de " users ". Les notes d’instruction devinrent des communications " top down ", les réponses s’entendant naturellement " bottom up ". On ne rendit plus compte comme auparavant, nous effectuâmes des " reportings ". Chacun y alla de son glossaire actualisable et colportable, aussi rapidement repris à son compte que capté, traduit et digéré. L’exercice consista rapidement à balancer les termes les plus récemment entendus dans une conversation en affectant de considérer, l’air faussement détaché, qu’ils étaient pratiqués par tout un chacun depuis des lustres. Si, générations aprés générations, nos ancêtres passèrent leurs vies à bouter le rosbif hors de France, force était de constater qu’en dépit de la guerre de cent ans, de Waterloo, de Fachoda et de Mers-el-Kébir, la perfide Albion était revenue sournoisement " by the screens of our computers ".

       J’ai du ainsi endurer des " meetings " réunissant une majorité de Français, quelques Wallons, des Allemands et quelques Espagnols possédant bien notre langue, au cours desquels tout le monde devait s’exprimer en langue anglaise. La moitié de l’information échappait à la majorité des participants alors qu’un constat intelligent aurait permis d’établir que le recours au français aurait mis tout le monde plus à l’aise.

       Je n’ai pas cessé, durant toutes ces années, de rappeler à mes alter ego et à nos " category managers " les règles de base du commerce international :

    1) – Chacun s’exprime dans sa langue d’origine, oralement, et surtout par écrit.

    2) – Charge à chacun de s’assurer les services d’un TRADUCTEUR dont la compétence est OFFICIELLEMENT RECONNUE.

    3) – Celui qui prend l’initiative de s’exprimer dans la langue de l’étranger perd tout recours en cas d’erreur d’interprétation car en pratiquant délibérément la langue de l’autre il reconnaît implicitement la maîtriser totalement.

       Par conséquent, je ne suis pas choqué qu’un constructeur livre son matériel avec une notice rédigée dans sa langue. Son coeur de métier réside dans sa technicité, comme le coeur de métier d’un traducteur spécialisé réside dans la maîtrise de deux langues. Le véritable problème est qu’on cherche à s’affranchir de la nécessité de recourir aux prestations d’un métier hautement spécialisé, celui de traducteur technique.

       C’est pourquoi la remarque d’Annika est tout à fait fondée.

    18 septembre 2007 à 15 h 20 min
  • Jean Répondre

     – « je m’étais également indigné qu’une entreprise anglo-saxonne se permette de ne pas faire traduire avec le plus grand soin dans la langue du pays récepteur les notices d’appareils qui sont en fait de redoutables armes nucléaires… Cette désinvolture, en l’occurrence criminelle, est totalement inadmissible »

    Est-il besoin de rappeler que la conformité avec les usages du pays importateur est de la responsabilité de l’acheteur de ce matériel. Les notices techniques font partie des négociations avant l’achat, de même que la garantie et la maintenance.

    Le développement de la langue anglaise comme langue véhiculaire (comme le latin le fut au moyen age…) n’y est pour rien. Cette triste affaire démontre surtout le manque de rigueur et de professionnalisme des gens qui ont acheté ces appareils avec beaucoup de légèreté…. pour ne pas dire plus !

    Que voilà une attittude bien française…. un fois de plus.

     

    17 septembre 2007 à 13 h 37 min
  • AUGE Répondre

    lorsqu’un agriculteur achète des pesticides en Espagne leurs étiquettes doivent ^etre traduite en français (molécules non interdites en france mais pourquoi laisser acheter cigarettes et alcool en espagne alors que l’étiquette n’est pas traduite, pourquoi l’état français dépense des sommes énormes pour faire apprendre les langues étrangères, et pourquoi ceux qui parlent couramment la langue ne pourraient -ils pas utiliser ces produits?

    17 septembre 2007 à 7 h 16 min
  • Sylvain Répondre

    Devons-nous protéger le français au détriment des Français ?

    Je ne crois pas que le gouvernement doive se mêler de la vie des gens au point de leur imposer une langue, ou même de tenter d’influer sur l’évolution de leur langue.

    Le Québec a joué les apprentis sorciers en ce domaine et nous devons nous en inspirer pour éviter de faire la même chose.

    En effet, la loi 101, votée en 1974, visait à garantir le droit (voire l’obligation) de travailler en français au Québec. Or, si l’esprit de la loi était louable, son effet le fut moins : cette loi enferme beaucoup de Québécois depuis 30 ans dans un espace-temps parallèle à celui du reste de l’Amérique. N’ayant (en apparence) plus besoin de bien connaître l’anglais pour réussir, bénéficiant même d’une caution historique et légale pour éviter cet apprentissage (voire de moins en moins d’outils et de moyens pour l’entreprendre), plusieurs Québécois n’ont jamais fait, ou n’ont jamais pu faire, l’effort d’apprendre l’anglais et en sont maintenant réduits à ne pouvoir bien vendre leurs talents qu’au seul Québec francophone (lequel représente moins de 1% de la population nord-américaine).

    Pour une société dont l’économie est fondée sur les services, ce n’est pas vraiment le gros char…

    Pensez un peu : les Québécois ont choisi un peu avant 1980 le français pour langue d’affaire alors que le reste du G7, à commencer par la France, était depuis longtemps passé à l’anglais… Comme clairvoyance, j’ai vu mieux.

    Mais l’isolement accru des Québécois francophones face à l’Amérique du Nord ne fut pas le seul effet pervers de cette politique : du jour au lendemain, ils se mirent à parler… deux langues secondes : l’anglais et le français !

    En effet, en 1974, le français avait cessé d’être une langue d’affaire depuis longtemps, et tout un tas de mots anglais ne trouvaient aucune correspondance dans les dictionnaires francophones. Le gouvernement québécois dut donc créer l’Office de la langue française du Québec, lequel office fut chargé d’abord de fonctionnaires, puis de définir le français qu’on allait parler dans le monde des affaires. Et de rectifier les anglicismes qui avaient cours partout dans la Belle Province… Beau programme.

    Résultats : il fallut remplacer du jour au lendemain les debriefing, stock option, spam, upload, gasket et pipe wrench par débreffage, option d’achat d’action, pourriel, téléchargement en amont, profil de calfeutrement et clé à chaîne dont personne n’avait jamais entendu parler chez-moi. En conséquence, les manuels français furent de plus en plus abscons, et nous prîmes l’habitude de ne lire que la version anglaise, que nous comprenions de moins en moins… En toute honnêteté, je ne crois pas vraiment que la sûreté des patients en ait bénéficié.

    Un dernier exemple pour mieux illustrer l’isolement des Québécois suite à la prise d’effet de cette loi : chez-nous, nous mangeons souvent des toasts au beurre de pinotte au petit déjeuner. C’est là l’expression consacrée à la maison depuis des générations. Or, au restaurant (dont les menus suivent les recommandations de l’Office de la langue française du Québec), ce met est devenu des rôties au beurre d’arachide, c’est-à-dire, pour vous autres, Français, des tranches de pain grillées au beurre de cacahuète

    Bref, ni tout à fait anglophones ni tout à fait francophones…

    La solution au problème que vous mentionnez me semble se situer ailleurs : et si les gens qui utilisent ces appareils étaient sensibilisés aux responsabilités qui leurs incombent ? Et si nous leurs disions : "En cas d’accident, si nous n’avez pas compris à quoi sert le bouton A et que vous l’enfoncez, c’est vous qui écopez", vous ne croyez pas qu’ils arrêteraient tout s’ils avaient un doute ? Et que la compagnie qui fabrique ces machines n’aurait pas livré 125 exemplaires du manuels en français dans les jours qui suivent et organisé 56 crash course dans la même semaine, voire envoyé 11 spécialistes pour terminé le travail du jour ?

    Moi, j’en suis persuadé.

    Sylvain Rodrigue, Paris.

    16 septembre 2007 à 22 h 31 min
  • Annika Répondre

     « je m’étais également indigné qu’une entreprise anglo-saxonne se permette de ne pas faire traduire avec le plus grand soin dans la langue du pays récepteur les notices d’appareils qui sont en fait de redoutables armes nucléaires… Cette désinvolture, en l’occurrence criminelle, est totalement inadmissible »

    La notice était en anglais – la langue officielle de l’Union Européenne.  La France fait partie de l’Union Européenne, non ? Assurément, vous ne vous attendez pas à ce qu’un fournisseur anglo-saxon traduise sa notice dans toutes les langues du monde !  Oui, je sais que c’est frustrant, mais c’est du domaine technique; et tout ingenieur pourrait vous assurer que dans ce domaine, il est prudent de ne pas trop traduire afin d’éviter les erreurs de traduction.  Il y a désinvolture de la part du personnel hospitalier – car avant de tirer avec une arme – toute arme – on apprend à s’en servir adéquatement… Le responsable, c’est celui qui tire n’importe comment avec son arme à feu… et non pas le fabriquant d’armes.

    14 septembre 2007 à 23 h 39 min
  • sas Répondre

    A stasbourg, ville française si il en est…..certaine cession du conseil de l europe se font dans la langue de "scheqspir"……Alors même que les britih ne sont pas intégralement eurpéens s’étant contenté que de bénéficier du gras et des droits…….SANS LES CONTTREPARTIES ET OBLIGATIONS……chirac et mitterand les voyoux de la raie publique ont une grande responsabilité……in vivo et posthume.

    Moins les gaulois parlent,comprenent et interprete la langue molieresque……..plus les magistrats les enculeront.    à sec  et sable compris. C EST VOULU ET PLANIFIE

    SAS

    14 septembre 2007 à 12 h 59 min
  • Jean-Pierre Répondre

    L’anglais est devenu la langue mondiale universelle, c’est comme ça et nous n’y pouvons plus rien, il est donc indispensable de bien l’enseigner à nos enfants dés le plus jeune âge tout en insistant sur l’usage du meilleur français possible parlé comme écrit, et l’aberration est de garder les patois locaux que certains veulent développer et obliger dans nos écoles… en attendant pour bientôt  l’arabe.

    14 septembre 2007 à 0 h 27 min
  • Rapetout Répondre

    L’anglais, c’est comme les maths. Il est scandaleux que les usagers de matériel de pointe aient à savoir que 2 et 2 font 4 et non 3,1416.

    13 septembre 2007 à 19 h 52 min
  • grepon le texan Répondre

    "Et ceci est inacceptable juridiquement pour une raison simple : la langue est la base même du droit. Aucun texte ne peut engager une personne qui ne maîtrise pas la langue dans laquelle il est écrit."

    grepon dit:   Alors, retirez vous de l’union europeen, ce grotesque machin qui travaille que dans quelques langues etrangeres a une grosse pourcentage des europeens.   Ce super-etat discute et decide de vos lois et de vos reglementatios, en dehors de vos divers pays.  La traduction ce fait apres si  elle est faite du tout. 

    Aussi grepon dit qu’il est quand meme tres con pour la France a demander a ces entreprises internationale a ne pas travailler dans une langue qui permet a aller chercher les meillieurs employes du monde entier, sinon dans l’union europeen, pour ensuite pouvoir les deplacer aillieurs dans le monde suivant leurs besoins.   L’employe qui n’a pas un fort accent francais est plus efficace dans le business internationale.   Une bonne facon de permettre aux employees francais a se debarrasser de leurs fautes en anglais est de faire fonctionner toute la maison en francais.   Une telle entreprise peut etre plus concurrentielle.   Dans le cas inverse, ou le gouvernment ou unions cherchent a forcer les entreprises a bosser que en francais, les sieges sociale auront tendance a etre  etabli aillieurs qu’en France, ou a etre deplace a l’etranger.    Tout betement.

    Bien, allez travailler sur votre anglais maintenant!
    -Grepon le Texan

    13 septembre 2007 à 16 h 40 min
  • EIFF Répondre

    "Le Président de la République m’a donné comme mission de faire de la France une nation bilingue" Xavier Darcos, ministre de de l’Education nationale.

    13 septembre 2007 à 15 h 49 min
  • EIFF Répondre

    Plus de 30% des petits français ne savent ni lire ni écrire ni compter en entrant en 6ème, l’histoire de France et la littérature sont souvent négligées voir méprisées ( on préfère apprendre à gesticuler sur du rap et à enseigner la danse africaine aux jeunes générations), les méthodes d’apprentissages révolutionnaires issues de mai 68 ont destructuré l’ensemble de l’instruction et de la transmission du savoir et ont eu comme résultat de détruire les défenses immunitaires de "l’esprit et du corps" français,

    Dans ces conditions, aujourd’hui, c’est l’ensemble de la société qui est tirée vers le bas par paliers successifs, et le français n’est plus perçu comme une langue noble qui mérité d’être défendue.

    Les pouvoirs publiques ont abdiqués devant l’intrusion excessif et dominateur de l’anglais, mais là encore, en acceptant de se faire submerger par l’immigration, les politiques ont ouvert la voie à l’acculturation et à la réédition devant ces nouveaux envahisseurs qui viennent nous rééduquer à coup d’islamiquement correct, de vivre-ensemble-citoyen et de tollé-rance.

    Le Québec, en matière de défense du français, est un exemple remarquable qui mériterait d’être médité trés sérieusement par la France.

    13 septembre 2007 à 10 h 39 min
  • MINUX75 Répondre

    Bonjour Tous les jours, je consulte de la documentation pour connaître les details techniques de tel ou tel composant en éléctronique et dans 98% des cas, cette documentation est en anglais, autrement dit pas d’anglais pas de documentation technique. Dans le privé quand on fait une erreur, on est viré, si l’automobile de l’entreprise est mal garée, c’est l’employé qui paye l’amende, pas l’entreprise. Dans le cas d’un accident grave, la responsabilitée ou civile ou pénale est engagée. Dans le public, ce sont les notices techniques qui sont responsables des erreurs commises par les employés de surcroît jamais tenus pour responsables. Nous sommes en SARKOSYSTAN ou la règle deux poids deux mesures est de mise. à bientôt

    12 septembre 2007 à 23 h 15 min
  • Marc André Bélanger Répondre

    « Les quebecois le sont tous » (bilingue). Ce n’est vraiment pas le cas, selon le recensement de 2001 (je n’ai pas de données plus récente à la portée de la main), moins de la demi de la population se disait bilingue.

    Pour ce qui est des brevets, oui, une langue unique serait utile. Ils devraient tous exister en anglais, ainsi que dans la langue officielle du pays où ils ont cours. C’est la moindre des choses. Quant aux compagnies recherchant des employés parlant anglais, ça ne veut pas dire qu’elles doivent l’imposer. Je travaille pour une compagnie francophone appartenant à une entreprise anglophone; et je travaille, la plupart du temps, en français. Mais j’utilise l’anglais au besoin.

    12 septembre 2007 à 21 h 16 min
  • Charles E Répondre

    Je vous suis totalement quand vous vous faite le defenseur du francais en france. Il est scandaleux que des materiel potentiellement dangereux soient livre sans notice en fracais. Il est egalement scandaleux que des gens resident de facon permanent sur le sol francais sans tenter de le maitriser. Nous ne devons pas laisser le francais disparaitre ou etre marginaliser en france meme, il est notre langue commune.

    Ceci dit, il ne faut pas amener de mauvaises solutions a ce vrai probleme.

    Tout d’abord, l’anglais est la langue de communication mondiale. Il est donc tres souhaitable que les francais deviennent bilingue. Les quebecois le sont tous, et n’ont pas perdu pour autant ni leur langue, ni leur identite. Pour chaque francais, ne pas parler anglais est une perte terrible d’opportunite, qui l’enferme a jamais dans l’exagone, et le coupe du monde entier, avec qui il ne pourra ni commu niquer ni travailler.

    Je pensais que les4verites.com etait plutot liberal, hors un liberal devrait savoir :

    1)que les entreprises qui impose l’usage de l’anglais a leur salaries le font generalement car elles emploient ou travaillent avec des gens qui ne parle pas francais, qui viennent du monde entier. La seule langue commune possible est donc l’anglais. Ce sont souvent des sieges sociaux ou des centres de recherche. 
    Par consequent si on leur interdit l’usage de l’anglais comme langue de travail, que se passera-t-il? Il se passera tout simplement qu’ils iront voir ailleurs, et plus precisemment a londres. Une companie, une equipe de recherche, tout comme un etat, ont besoin d’une langue commune. Il ne vont pas faire des reunions avec un traducteur au cote de chaque intervenant. Les multinatinales, quand elles recrutent a haut niveau, ont besoin d’employes qui se comprennet au dela des frontieres. C’est la raison pour laquelle les 9/10ieme des sieges sociaux des multinationales sont installees dans des pays anglo-saxons, c’est plus facile d’y recruter des employes parlant anglais.
    Maintenant, en tant que francais, on a le choix. Ou bien accepter que tous les centres de recherche et de decision s’installent outre manche et que la france n’existe plus dans la vie economique, on tenter d’en avoir chez nous en les laissant parler anglais et en facilitant l’apprentissage de l’anglais. En Inde par exemple, il est excessivement facile de trouver du personnel qualifie parlant anglais, d’ou la multiplication des centres de recherche.

    Par rapport au brevet, il me semble que le fait qu’il soient tous dans une langue unique aura l’effet de facilite considerablement les recherches, et de rendre les choses plus clairs.
    Une langue unique rend l’echange d’information plus facile. C’est ce qu’ont tres bien compris les chercheurs francais qui publient aujourd’hui pour l’immense majorite directement en anglais.

    Quant a l’argument (du commentaire) disant que la traduction faisait vivre des tas de gens en france, il ne peut etre soutenu. Ou alors, pourquoi pas interdir le francais et imposer l’usage du breton, de l’alsacien, de l’auvergnat, du berrichon, etc. Ca permettrait de faire travailler des millions de traducteurs dans le commerce, non plus seulement d’etat a etat, mais aussi de region a region. ET on vaincrait ainsi le chomage.
    Seulement voila, ca ne marcherait pas. Et la france se porte mieux de n’avoir qu’une langue unique.
    La raison est simple, l’argent qui serait utilise ainsi en traduction, il faudrait bien le faire venir de quelque part. Ou de la poche du consommateur (qui avec cette argent se serait acheter un truc en plus, et aurait ainsi cree du travail), ou des frais de recherche(qui aurait permis de developper un nouveau produit, donc creer du travail). Mais une chose est sure, cet argent l’entreprise ne va pas le creer. Et s’il n’avait pas fait travailler quelqu’un dans la traduction, il l’aurait fait travailler ailleurs.

     

    12 septembre 2007 à 15 h 22 min
  • Marc André Bélanger Répondre

    Quel plaisir de vivre au Québec, qui fête en ce moment les 30 ans de l’adoption d’une loi qui permet d’empêcher de tels dérapages. Le droit de travailler en français, l’obligation pour toute société informatique de fournir des logiciels en français, et j’en passe. Avec les années, l’entreprise privée s’est de plus rendu compte que l’utilisation obligatoire du français, au lieu d’être un poids, peut être un véritable levier économique.

    Vivement que la France (et les autres pays) fasse de même. Je n’ai aucun problème avec l’utilisation de l’anglais comme lingua franca, pour autant que nous puissions conserver notre propre langue.

    12 septembre 2007 à 14 h 55 min
  • lanza Répondre

    Le tout anglais est excessivement dangereux dans le sens où il est discriminatoire, dès lors qu’on le comprend ou pas. Il est inenvisageable de penser qu’au 21° siècle, à l’heure où l’on se bat pour réduire les inégalités, on prône l’impérialisme de l’anglais, et que l’on fragilise le tissu économique sous prétexte qu’une langue unique permet de faciliter l’information, alors qu’au contraire, cela met en défaut beaucoup d’entreprises. Et la loi Toubon??? On connaît les effets de sa non application, dans le triste exemple des surriradiés d’Epinal (et du reste de la France): les logiciels n’étaient pas traduits.

    C’est pourquoi je voudrais m’insurger contre la ratification du protocole de Londres qui aurait pour effet, de favoriser les monopoles anglais, avec un dépôt massif de brevets en provenance des Etats-Unis, des pays asiatiques et de l’Inde, avec une possibilité de placer les entreprises françaises en position de contrefacteurs potentiels, à leur insu, étant donné qu’elles n’auront plus accès à l’information en français. Les conséquences immédiatement sont la suppression "propre" de 2000 emplois de traducteurs et professions dépendantes (secrétaires, professions de la propriété industrielle, etc…) qui ne viendront pas grossir les chiffres du chômage, puisque nous avons eu l’audace de mettre en application le précepte que Monsieur Raymond Barre avait lancé: "si tous les français créaient leur emploi, il n’y aurait plus de chômeurs", ce qui n’est plus d’actualité actuellement, alors que l’industrie de la traduction rapporte 50 millions d’euros à la France en provenance des capitaux étrangers (USA, Pays asiatiques).

    L’économie que représente la suppression des traductions pour les pays européens, pour un dépôt de 10 ans sur 6 pays, est de 5% (source OEB). Par contre la non réciprocité avec les USA est handicapante pour les entreprises françaises, et personne n’en parle, d’autant que les frais de dépôt de brevet  aux USA viennent de doubler, comme par hasard!!!

    12 septembre 2007 à 11 h 03 min

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