PMA oui, GPA non!

PMA oui, GPA non!

 

En avril 2018, j’écrivais dans ces colonnes un article favorable à la PMA qui m’a valu une volée de bois vert de la part de quelques lecteurs. Aujourd’hui je ne retire rien de mon texte et, au risque de me faire à nouveau incendier, j’en rajoute même une couche. On peut répéter à l’envi qu’un enfant a besoin d’une mère et d’un père, mais ce schéma idéal est de moins en moins courant.

Aujourd’hui, en raison principalement du travail généralisé des femmes, 50% des mariages finissent par un divorce. Qui d’entre nous n’a pas dans sa famille ou son entourage une femme séparée ou divorcée qui élève seule ses enfants ?

Un enfant élevé par un couple de femmes serait-il moins heureux qu’un enfant élevé par une femme seule ? Un enfant élevé par un couple de femmes a-t-il plus de chance de devenir drogué ou délinquant qu’un enfant élevé dans une famille dont le père est violent ou absent ?

Quant aux familles recomposées, je ne suis pas sûr que ce scénario soit le plus favorable à l’épanouissement des enfants qui ne savent plus exactement qui est leur père.

Donc je confirme, je suis favorable à une loi sur la PMA, mais à la condition que cet acte ne soit pas remboursé. Il serait indécent que cette démarche volontaire qui nécessite aucun traitement médical soit remboursé alors que de plus en plus de médicaments restent à la charge des patients et que la Sécurité Sociale s’apprêt prochainement à ne plus rembourser l’homéopathie.

Quelle que soit l’ampleur de la manifestation contre la « PMA pour toutes » prévue le 6 octobre, je pense que la loi sur la PMA sera adoptée avant la fin de l’année et je m’en réjouis (mais sans applaudissements excessifs). Il ne faut pas considérer cette loi comme un cadeau fait aux progressistes, mais plutôt comme une adaptation à la vie actuelle.

Par soucis d’égalité homme-femme, il est certain que, dès l’année prochaine, il sera question d’une autre loi, celle sur la GPA. Pourquoi refuser aux couples d’hommes ce qu’on a accordé aux couples de femmes ?

Personnellement je n’y suis pas favorable principalement pour deux raisons.

Contrairement à la PMA, la GPA fait appel à une tierce personne, à une femme porteuse qui sera rémunérée pour service rendu. Dans ce cas, il s’agit d’un commerce qui pourrait rapidement dégénérer et devenir une source de revenus recherchée en particulier par des femmes étrangères.

D’autre part, je pense que les homosexuels n’ont pas vocation à élever des enfants. Même si de nombreux homosexuels vivent en couple durant des décennies et parfois toute une vie, il faut reconnaître que la fidélité n’est pas la qualité première des homosexuels.

D’ailleurs, je suis persuadé que la majorité d’entre eux n’ont pas envie de sacrifier leur liberté pour élever des enfants.

Ce désir d’avoir un enfant est le caprice de quelques hommes riches oeuvrant dans les domaines du spectacle et de l’audiovisuel. Ils ne représentent qu’un très petit pourcentage d’hommes.

Les homosexuels ont obtenu le « Mariage pour tous » (auquel j’étais favorable et qui m’a valu également quelques commentaires acidulés), mais leur donner le droit de fonder une famille sans mère, serait pousser le bouchon un peu trop loin. Et puis, donner le biberon et changer les couches me paraît (avec mon esprit parfois rétrograde) relever davantage d’une occupation féminine que masculine.

Enfin, il ne faut pas oublier qu’il existe une autre possibilité d’avoir des enfants lorsque la procréation naturelle est impossible, c’est l’adoption. Des milliers d’enfants, à travers le monde, orphelins ou abandonnés, sont prêts à être adoptés. En refusant une loi sur la GPA, le gouvernement pourrait assouplir les critères très stricts d’adoption et en alléger les démarches qui s’avèrent souvent longues et coûteuses.

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Comments (1)

  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Si vous êtes favorable à la PMA POUR TOUS (autrement dit la PMA LESBIENNE, celle étherosexsuelle à visée médicale étant déjà acquise), vous avez ouvert la boite de Pandore .
    Ne vous étonnez donc pas que la GPA suive, et elle suivra sans retard.
    Ne parlons même pas d’un autre aspect bien caché par les “pro” pma-gpa : celui d’un eugenisme de fait. Quand un produit fabriqué ne conviendra pas, il est à craindre qu’il sera soit refusé, soit retourné. Un peu comme un achat d’objet sur le net : il suffira de joindre un bon de retour avec codebar.
    Nous pouvons continuer loin comme cela dans la satisfaction des “désirs” personnels des bizaroîdes : par exemple, au Royaume Uni, la minorité des transgenre accomplis ou en voie de, a obtenu que les chiottes des gosses soient désormais unisex. Les filles n’auront qu’à s’asseoir sur les lunettes copieusement arrosées par des garçons rigolards. Du coup, certaines se retiennent au delà du raisonnable avec les risques d’infection urinaires dénoncés par la médecine. Celle qui ont leur règles s’arrangent pour partie à sécher l’école les “mauvais jours”. Vive les progressistes en tout genre (c’est le cas de le dire)

    15 octobre 2019 à 1 h 24 min

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