Trop de charges engendre une inflation « poussée »

Trop de charges engendre une inflation « poussée »

Quand le gouvernement impose aux entreprises des contraintes économiques, il augmente automatiquement leurs prix de revient. C’est un des mécanismes de l’inflation poussée.

Or, les gouvernements français augmentent sans arrêt et le nombre et le poids de ces contraintes, que ces contraintes soient légales, réglementaires ou fiscales.
Le nombre des contraintes économiques augmente régulièrement en France.

– Les charges sociales datent de 1945. Mais la loi sur les 35 heures payées comme 39 date de 1998, de moins de 10 ans.
– Le nombre des taxes imposées aux entreprises augmente régulièrement. Il atteindrait, selon le MEDEF, la soixantaine aujourd’hui.
– Le nombre des pages du code du travail réglementant les rapports entre entreprises et salariés augmente tous les ans. Il atteindrait aujourd’hui plusieurs milliers de pages. Pratiquement, chaque page impose des contraintes aux entreprises et chacune de ces contraintes a un coût. La rupture d’un contrat de travail expose aujourd’hui une entreprise à un contentieux juridique qui peut durer des années, exige l’intervention de très coûteux spécialistes du droit et peut se terminer par une importante somme à verser, voire par une réembauche. 95 % des entreprises françaises n’ont pas les moyens humains et financiers de faire face à un tel problème.
– Chaque nouvelle contrainte sur une entreprise a, forcément, des effets pervers. Les gouvernements français ont pris pour habitude de ne pas supprimer une contrainte qui a de gros effet pervers. Mais de créer de nouvelles contraintes qui réduisent les effets pervers. On arrive ainsi à une complexité invraisemblable du droit du travail où les textes accumulés finissent par se contredire. Une décision prise légalement avec un texte devient illégale avec un autre.

Nous risquons tous de perdre notre emploi

Le poids des contraintes économiques pesant sur les entreprises ne cesse d’augmenter. Bien que de nombreux candidats annoncent régulièrement, avant les élections, qu’ils vont réduire les impôts, ceux des entreprises augmentent avec une régularité de métronome.

– Le Smic augmente pratiquement tous les 6 mois, ainsi que les bas salaires qui y sont rattachés.
– Les dépenses maladie augmentent régulièrement et il faut bien boucher le trou de la Sécu. Il y a 50 ans, le traitement des cancers n’était que chirurgical. On ne guérissait qu’un cancer sur 4. Aujourd’hui le traitement du cancer associe la chirurgie, la chimiothérapie et les radiations. On en guérit 3 sur 4. Les cancéreux vivent avec des soins très coûteux durant des années.
– Les dépenses de l’assurance retraite augmentent sans cesse, car les médecins français font vivre leurs patients trois mois de plus tous les ans.

En 1945, quand les retraites pour les salariés ont été instituées, l’âge de départ à la retraite était de 65 ans et la durée moyenne de vie était aussi de 65 ans. Aujourd’hui, l’âge de départ à la retraite est tombé à 60 ans, voire à 50 ans pour certains salariés très privilégiés, alors que la durée moyenne de vie est proche de 80 ans. Ceux qui croient et disent que les entreprises peuvent payer sont de doux rêveurs.

Surtout, toutes ces charges réduisent fortement les capacités financières des entreprises françaises. Celles qui n’ont pas encore délocalisé ont de moins en moins d’argent tiré de leurs bénéfices et comme leurs bénéfices sont faibles, les capitalistes ont de plus en plus peur de leur prêter de l’argent. Sans argent, pas d’investissements. Sans investissement, pas d’augmentation de la productivité, donc pas de baisse des prix. Cette troisième source d’inflation, conséquence directe de l’action des gouvernements français, fait que les coûts de production des produits français restent bien plus élevés qu’ils ne devraient être. Nous sommes tous beaucoup plus pauvres, et avec la mondialisation, nous risquons tous de perdre notre emploi.

Les candidats qui parlent d’augmenter les charges pesant sur les entreprises sont très nombreux et très dangereux…

sites&blogs

Recommander cet article sur les sites de syndication d’information :

Partager cette publication

Comments (4)

  • sas Répondre

    a gerard et aux autres……577 députés à l’assemblée nationale….pas ou rares les chef d’entreprises ou artisans…..mais en revanche 400 à 500 francs maçons……EXEMPLE 4 DEPUTES EN MARTINIQUE 4 FRANCS MACONS du 100 %…..(d’où la fraternelle de l’as)

    il n’y a donc aucun hazard la dedans…….et cette démocrassouille ripoublicaine est faite par eux et pour eux seuls  depuis 1789….

    c’est un fait.

    SAS

    17 mars 2007 à 12 h 44 min
  • Anonyme Répondre

    Ce qui pourrait éventuellement sauver ce pays est un changement de gouvernance mais pas présidentielle car ça ne suffira pas.  Il faudrait une Assemblée Nationale élue à la proportionnelle et avec un peu plus de pouvoir qu’actuellement, sans retourner non plus sous la IIIème république.

    Si Le Pen n’est pas élu (ce qui est probable), il ferait mieux de tout faire pour avoir une belle proportion de députés à l’Assemblée, si tant est que la constitution et les règles démocratiques sont respectées, ce qui n’est pas vraiment le cas fans ce fichu pays..

    16 mars 2007 à 18 h 40 min
  • Gérard Pierre Répondre

       L’Assemblée Nationale compte, en France, 577 députés.

       Dans cet hémicycle, combien d’entre eux ont une expérience de dirigeant d’entreprise ? …… ils se comptent sur les doigts d’une main ! …… Nos doctes représentants du peuple de France sont majoritairement médecins, avocats, enseignants, juristes, détachés de la fonction publique, ex syndicalistes, etc, …… autant dire qu’ils ne connaissent rien de l’entreprise.

       Aprés les présidentielles observez, parmi les candidat(e)s qui se présenteront, la profession affichée par ces dernier(e)s. Vous y trouverez peu de chefs d’entreprise. Pourquoi ?…… un mandat de député est cumulable avec l’exercice minimum d’un cabinet de profession libérale, ce qui explique en partie le clairsemage dans les travées du palais Bourbon. Un détachement de la fonction publique constitue une garantie de retrouver un poste en cas d’échec aux élections suivantes.

       Mais un chef d’entreprise qui se lève à cinq heures, se couche à minuit, ne connait pas les week ends, et prend peu de vacances, ne peut pas délaisser sa société sous peine de la voir disparaître rapidement. Alors, en son absence, d’autres dont les acquis de langage font florès en toutes circonstances s’expriment en ses lieu et place, et font nimporte quoi sous couvert de leur légitimité.

       La république se croit démocrate sous prétexte qu’elle donne la parole à celles et ceux qui ont du temps libre pour la développer, alors qu’elle serait bien plus avisée de la confier à celles et ceux qui savent. Ce sont rarement les mêmes !

    14 mars 2007 à 19 h 06 min
  • jacques Répondre

    "nous risquons tous de perdre notre emploi."

    Dans votre cas, avec une pensée comme la vôtre, il n’y a pas lieu de vous inquiéter. Vous feriez fureur au Canada.

    Dommage qu’il y a si peu de gens qui pensent aussi bien en économie que vous en France.

    14 mars 2007 à 5 h 15 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *