Un livre indispensable sur l’islam tel qu’il est

Un livre indispensable sur l’islam tel qu’il est

entre haine et espoir islamJean Robin, directeur des éditions Tatamis, vient de faire œuvre très utile en publiant un recueil de textes qui devraient être lus par le plus grand nombre. Ces textes sont la retranscription d’émissions de radio et de télévision diffusées dans le monde musulman.

Les émissions en question sont diffusées dans le monde arabe, en Iran, en Turquie, mais, grâce aux antennes satellites, elles sont reçues dans tous les pays du monde occidental. Elles contribuent à façonner l’esprit de millions de musulmans d’Europe et d’Amérique du Nord, comme elles façonnent l’esprit des populations vivant dans ce qui s’appelle le dar el Islam, le territoire de l’islam (par rapport auquel nous sommes dans le dar el Harb, le territoire de la guerre).

Et les émissions montrent qu’il s’agit effectivement de guerre : les appels au meurtre et aux assassinats de masse abondent, tout comme les propos antisémites. La haine du monde occidental suinte de chaque syllabe.

Les émissions, comme l’écrit Jean Robin en introduction, ne sont pas le fait de « djihadistes marginaux » ; elles sont le fait de « personnalités en place qui s’expriment à des heures de grande écoute ».

Après avoir lu les textes, on ne s’étonne plus de l’état de violence chaotique qui règne dans une bonne partie du monde musulman. On discerne mieux la dimension antisémite et religieuse de la haine d’Israël qui rend toute paix négociée impossible. On comprend aussi très clairement le danger qui couve dans les banlieues de nombreuses villes et les émeutes qui éclatent sporadiquement, en banlieue de Paris, de Londres, d’Anvers ou d’autres villes.

On comprend que les dirigeants présents du monde occidental, à la notable ex­ception de Stephen Harper au Canada, pratiquent un aveuglement volontaire qui aura, sans aucun doute, de très lourdes conséquences.

On enrage en se disant que le livre ne sera pas effectivement lu par le plus grand nombre et fera l’objet, comme toutes les publications lucides, d’un silence complet de la part des grands médias.

Pour ne pas laisser le lecteur dans un état d’angoisse trop puissant, Jean Robin a inclus dans le livre d’autres textes qui sont aussi des retranscriptions d’émissions. Ces autres textes montrent que des intellectuels musulmans se posent des questions, rejettent le discours hégémonique dans le dar el Islam, et tentent de déchiffrer les impasses dans lesquelles la religion musulmane et ses adeptes se sont fourvoyés depuis des siècles.

Ces autres textes ont pour auteurs des gens très courageux dont le nom doit être cité : Wafa Sultan Lubna Ahmad Al-Husein, journaliste soudanaise traînée en justice pour avoir porté une tenue vestimentaire « inappropriée », Rashid Al-Khayoun, écrivain irakien, Tareq Heggy, écrivain égyptien, Moncef Al-Marzouki, écrivain tunisien.

Ils viennent illustrer la formule de mon ami Daniel Pipes, que je reprends à mon compte : « L’is­lam radical est le problème, l’islam modéré est la solution. »

Mais ces textes représentent des positions très minoritaires dans le monde musulman actuel.
L’islam radical est le problème, dirai-je. Et, le livre le montre de manière très explicite, quasiment tout l’horizon de l’islam aujourd’hui est occupé par l’islam radical. L’islam radical est même en train de devenir un problème beaucoup plus grave et beaucoup plus brûlant encore avec l’hiver islamique qui se propage depuis bientôt une année, et un soulèvement tunisien qui a fait illusion chez quelques pseudo-penseurs.

L’islam modéré est sans doute la solution, mais il est pour l’heure tellement minuscule et tellement embryonnaire qu’il est difficile d’imaginer que la solution est en vue. Il s’écoulera sans doute des décennies avant qu’une solution puisse effectivement prendre forme, et ces décennies risquent fort d’être chargées de douleurs.

Jean Robin a fait œuvre très utile en publiant ces textes, disais-je. Il faut l’en remercier, et ajouter que le livre devrait être, d’ores et déjà, entre toutes les mains.

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256 pages

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Comments (6)

  • Paprika Répondre

    Connaissant Me Wafa Sultan pour avoir regardé et apprécié certaines de ses interventions, par l’intermédiaire de youtube, ça augure de sacrés moments de pure vérité; d’ailleurs ça m’étonne que cette dame soit encore en vie, après ce qu’elle ose exprimer !

    28 novembre 2011 à 13 h 34 min
  • francois Répondre

    moua,

    ce prix consacre le president etasunien en tant qu’icone chretienne !!!!! pour cela on aurait pu trouver mieux que barack hussein obama …… et vous vous etes un peu icone non?

    26 novembre 2011 à 22 h 59 min
  • moua Répondre

     l otan et ses chiens….on signés le retour vers la barbarie…c est donc que le début…mais on saura clairement qui en a décidé ainsi…

     

    La victime et le sacrifice : les valeurs d’un retour à la barbarie

    Le meurtre de Kadhafi, cet acte de « vengeance des victimes », a pour conséquence qu’il ne sera pas jugé. Cet assassinat rencontre les intérêts des firmes pétrolières et des gouvernement occidentaux. Leurs rapports étroits avec le régime du colonel ne seront pas mis sur la place publique. La substitution des images du lynchage à l’organisation d’un procès devant la Cour pénale internationale a surtout pour conséquence que, au lieu d’être stoppée par la parole, la violence devient infinie. La Libye, tout comme l’Irak et l’Afganistan, deviendra le cadre d’une guerre perpétuelle. Quant à nos régimes politiques, ils s’enfoncent dans un état d’exception permanent. Celui-ci accompagne l’émergence d’un pouvoir absolu, dont l’acte politique se place au delà de tout ordre de droit.

    Une intervention militaire, engagée au nom de l’amour des dirigeants occidentaux envers les populations victimes d’un « tyran » [19] et magnifiée par l’exhibition du sacrifice de ce dernier, révèle une régression de nos sociétés vers la barbarie.

    Le traitement du sacrifice de Kadhafi comme une icône confirme le caractère chrétien d’une guerre faite au nom de l’amour des victimes. La destruction de la Libye, par les forces de l’OTAN, s’inscrit dans la longue tradition des croisades, des guerres contre la loi symbolique initiées au nom de l’homme-Dieu [20]. Celles-ci résultaient déjà d’une réorganisation de l’Europe occidentale sous l’autorité du Pape [21]. Aujourd’hui, ce conflit, encore davantage que la guerre en Irak, produit une subsomption totale des pays européens sous l’Empire étasunien.

    La guerre pour la démocratie est la version post-moderne de la « guerre sainte ». Celle-ci était sacrée, non parce qu’elle portait contre les « infidèles », mais par le fait même qu’elle était prêchée par le Pape, le représentant infaillible de l’homme-Dieu. Aujourd’hui, le caractère sacré de l’attaque résulte du caractère naturellement démocratique de son commanditaire étasunien, dont le président a reçu le prix Nobel de la Paix au début de son mandat, avant même qu’il ait posé un quelconque acte politique. Ce prix consacre le président étasunien en tant qu’icône chrétienne, en tant qu’incarnation dans l’image, de la paix et de la démocratie. Dans cette version laïcisée, il ne s’agit plus de sacralisation de l’homme conçu à l’image de Dieu, mais à l’image de lui-même, de sa nature pacifique et démocratique.

    24 novembre 2011 à 15 h 26 min
  • IOSA Répondre

    Laisser un serpent vénimeux se répandre en une multitude d’autres tout semblable au premier, n’est pas à mon sens un choix judicieux, pour ne pas dire un choix irréfléchit.

    Ce n’est pas parce que l’on arrache les crocs à venin de la mère génétrice, que ses descendants n’auront pas de de crocs tout aussi vénimeux.

    Simple constat d’une réalité.

    Encore un bobo qui croit à la mouche qui pète et qui sent bon.

    IOSA

     

    24 novembre 2011 à 12 h 38 min
  • Anonyme Répondre

    Islam modéré !!! Belle blague. Les religions sont la peste de l’humanité, l’opium des peuples (tout comme les dogmes de gauche), et à l’origine de la grande majorité des conflits et guerres. Seule la philosophie de vie Bouddhiste fait exception.

    24 novembre 2011 à 12 h 00 min
  • grepon Répondre

    Islam modere…    Ou ca?

    Comme explique a peu pres Mark Steyn, un pseudo-intellectuel de  forte influence dans le monde anglophone, Islam avait peut-etre besoin d’etre reformee depuis belle lurette, mais la seule reforme possible d’Islam est celle que nous voyons aujourdhui, un Islam pris a la lettre.   

    C’est assez logique.   La reforme du chretienete qui a ete la reformation protestante a ete fait sur base de l’evangile, les ecrits d’origine, ce qui a eu pour resultat le rejet de beaucoup de bizarreries et pratiques catholics et autres ajoutees sur les siecles.    La reforme d’Islam est en cours depuis un siecle et va en acceleration.  

    Nous appelons l’Islam resultante "Islam radicale" dans l’occident, mais c’est en erreur.   C’est Islam tout court qui re-emerge des dcouments d’origine.    Islam EST radicale, et irreformable.    Je ne crois pas que mettre espoir dans le triomphe d’un Islam modere nous aidera a stopper Islam.

    23 novembre 2011 à 21 h 30 min

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