Un Pape surprenant, un ministre du Budget distrayant

Un Pape surprenant, un ministre du Budget distrayant

Le Pape, chef de l’Église catholique, est sans doute la personnalité spirituelle la plus importante du monde. Il dirige en religion 1,5 milliard de fidèles. Il est à la tête de la seule institution qui, hiérarchisée, s’étend sur le monde entier. La fonction est sacrée. Doit-on la désacraliser pour la rendre populaire ? Non.

Ce n’est pas au Saint-Père à se mettre dans l’air du temps. Il faut au successeur de Pierre garder la solennité et la distance. S’agissant de la nécessaire adaptation de l’Église à l’évolution du monde et des mentalités, les encycliques, mille fois réfléchies, sont là pour cela. L‘Église n’y manque pas. Aujourd’hui, on célèbre une « Église pauvre pour les pauvres ». C’est une formule qui plaît, mais elle ne paraît pas sérieuse. Si l’Église avait toujours été pauvre, il n’y aurait ni basilique Saint-Pierre de Rome, ni chapelle Sixtine, ni Sainte Chapelle, ni cathédrales, ni ces merveilles en architecture, en littérature, en peinture qui ont fait la civilisation occidentale chrétienne à travers le monde et qui ont construit un patrimoine exceptionnel. Botticelli et Michel-Ange, lorsqu’ils décoraient la chapelle Sixtine, ne vivaient pas d’amour et d’eau claire. Ils étaient rémunérés pour leur travail. Et, si l’Église était pauvre, qui entretiendrait son patrimoine ? Laisserait-on les cathédrales s’effondrer ?

Plutôt que de célébrer une Église pauvre, ne vaudrait-il pas mieux militer pour une Église riche au service des pauvres ? Le misérabilisme n’apporte rien.

J’ai noté encore que la presse s’extasie parce que le Pape François ne porte plus de mocassins en cuir rouge, mais en cuir noir et un journaliste français connu vient de titrer sa chronique : « Habemus sinistrum papam » (nous avons un pape de gauche). De grâce, ne politisons pas tout ! Le Pape n’est ni de gauche, ni de droite, distinction aussi dérisoire qu’irritante. Le Pape est pour l’union et non pour cette division qui sème le désordre dans tant de nations politiciennes.

Autre observation dans le même esprit. Il y a peu, j’ai rencontré un prélat devenu cardinal avec lequel j’avais eu autrefois un entretien au Vatican. Il était accompagné d’un autre prélat. Je dois dire que j’ai été un peu surpris de constater que ces deux princes de l’Église étaient habillés en simple clergyman, comme s’ils voulaient éviter d ‘être vus en cardinal et en évêque. J’ai été plus surpris encore de les entendre plaider en faveur d’un dialogue à tout prix avec l’islam. Pour qu’il y ait un dialogue fructueux, il faut être deux. Or, l’islam est en guerre contre le christianisme. Chaque jour en apporte la preuve. Les chrétiens d’Orient en savent quelque chose. Ils sont assassinés, spoliés, contraints à l’exil et les églises sont incendiées en Égypte, au Nigéria, et dans bien d’autres pays. Bientôt, il n’y aura plus de chrétien en Orient. Alors, dans ces conditions, quel dialogue ?

Je noterai enfin que, depuis mille ans, le Pape François est le premier à ne pas être de nationalité européenne. C’est un signe fort qui, ajouté à tant d’autres, démontre le déclin de l’Europe. Il est loin le temps où, en 1496, le pape Alexandre VI Borgia avait confié à l’Espagne et au Portugal, les deux plus grandes puissances européennes d’alors, la mission d’évangéliser le monde.

Quant à ce qui envahit la presse ces temps-ci, c’est-à-dire, l’affaire Cahuzac, je n’en dirais rien aujourd’hui, sauf ceci : Si la législation et la réglementation françaises en matière fiscale étaient intelligentes et raisonnables, comme elles le sont en Suisse, aucun Français n’irait placer ses avoirs dans la Confédération, ni ailleurs.

Ce sont des centaines de milliards d’euros qui reviendraient en France. L’emploi en serait multiplié, ainsi que la richesse de notre pays.

Malheureusement, règne chez nous une mentalité détestable, faite de jalousie et d’envie, que sait exploiter le socialo-communisme. Elle a conduit à mettre en vigueur une fiscalité spoliatrice et stupide qui aboutit à l’abaissement et à la ruine de tous, dans une atmosphère délétère de délation, de menace, de répression financière et policière.

Si les socialistes au pouvoir, ministres et parlementaires, veulent prouver leur vertu financière, qu’ils se mettent tous au SMIC et qu’ils renoncent au cumul des mandats. Et cela immédiatement. Chiche !   

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Comments (6)

  • Jacqueline Répondre

    Il n’y à plus de prêtres, ni de moines. Désertion religieuse.
    L’Islam profite de cet espace vide.
    Faisons comme eux pour reconquérir le terrain : évangélisation dans les prisons, dons en nourriture, vêtements, logements, et travail.
    Mais il n’y a que certains pauvres qui intéresse notre gouvernement.
    Et les socialo-communistes ont tout fait pour chasser les religieux.

    13 mai 2013 à 15 h 21 min
  • Janko54 Répondre

    “Je noterai enfin que, depuis mille ans, le Pape François est le premier à ne pas être de nationalité européenne.”

    Certes… mais c’est un Argentin, d’origine italienne donc européenne… Donc il est issu d’une population de souche européenne.

    27 avril 2013 à 14 h 48 min
  • Jaures Répondre

    Pourquoi le Smic ? Le RSA suffira ! Le conseil des ministres se tiendra aux restos du coeur.
    Quant à savoir si tout s’arrangera grâce à cela….

    18 avril 2013 à 18 h 10 min
  • Claude Roland Répondre

    L’Eglise catholique n’a pas besoin de ce décorum perpétré durant des siècles. Les monuments et oeuvres d’art d’un pays relèvent du mécénat des rois et présidents. L’église a rajouté les siens, mais ce n’était pas nécessaire. Ce n’est pas une preuve de modestie selon l’enseignement du Christ. Les protestants sont plus exemplaires sur ce point.
    Par ailleurs, l’église dispose de nombreux immeubles dans le monde qui pourraient accueillir des miséreux, mais seuls quelques moines ou nones en profitent avec aisance.
    Les Franciscains souhaitaient une église simple, modeste et pieuse partant du principe que Jésus était pauvre. L’église catholique et ses prélats nantis de luxe les a ostracisés et persécutés. Pénitencia gité !

    la vraie devise de la France est “Hypocrisie, Jalousie, Mauvaise foi”, et cela résume tout.

    18 avril 2013 à 14 h 31 min
  • Philippe Lemaire Répondre

    L’Eglise actuelle n’a rien compris à l’islam et nos évêques sont de vrais ‘collabos’ avec ceux-là même qui bientôt nous priveront de nos dernières libertés. Cet aveuglement est vraiment désolant.

    18 avril 2013 à 10 h 25 min
  • MAUVAISEDENT Répondre

    C’est faut. Un musulman bien dans sa téte n’est pas contre les catholiques. Il y en a bien sûr comme il y a des catholiques qui sont contre les musulmans, ça c’est l’être humain. Quand à vos conseils aux catholiques, c’est bien gentil de votre part, mais je ne connais pas un parti qui à tenu pendant 2000 ans comme eux. Donc vos conseils !.

    17 avril 2013 à 10 h 32 min

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