Une meilleure pérennitédes entreprises

Une meilleure pérennitédes entreprises

Les entreprises françaises (hors micro-entreprises) créées en 2014 ont mieux résisté que celles lancées en 2010.

C’est ce que révèle l’INSEE dans une récente étude parue le 25 avril dernier.

En effet, 75% d’entre elles sont toujours actives, bénéficiant d’un climat des affaires plus propice que leurs devancières, qui ont dû subir les effets de la crise mondiale financière.

Cette pérennité est particulièrement prégnante dans les secteurs de la construction, le commerce et l’hôtellerie-restauration où la dépendance à la conjoncture économique est plus forte.

Plus stables encore, les entreprises issues de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale se portent particulièrement bien après leur lancement.

Les sociétés ont mieux amorti leurs frais de création – les SAS en particulier – que les entreprises individuelles.

83% d’entre elles sont toujours actives après leur création, contre 63% des entreprises individuelles qui cessent aussi leur activité plus rapidement que les sociétés. 16% n’atteignent pas leur premier anniversaire contre 4% pour les sociétés.
Cette différence est surtout marquée lors de la première année d’existence. L’écart se resserre ensuite durant les deux années suivantes.

Les entreprises individuelles tirent mieux leur épingle du jeu en zone rurale. Une plus forte concurrence dans les communes les plus densément peuplées, en particulier à Paris, pourrait être un premier facteur explicatif.

En effet, en Ile-de-France, les entreprises encore actives en 2017 citent plus souvent la concurrence comme principal frein à leur développement. Pour 48% d’entre elles, celle-ci a augmenté pendant les trois premières années, contre 34% dans les communes rurales.

Les chances de pérennité augmentent aussi avec les moyens investis au démarrage. Le taux de pérennité à trois ans des entreprises ayant démarré avec moins de 1000 euros est de 64%. À l’opposé, plus de 80% des entreprises ayant démarré avec au moins 40000euros sont pérennes à trois ans.
Trois ans après leur création, six entreprises pérennes sur dix se déclarent satisfaites de leur dernier exercice financier.

Pour 36% d’entre elles, le chiffre d’affaires hors taxes est inférieur à 54000euros. Il est supérieur ou égal à 150000euros hors taxes pour 33% d’entre elles.

Les entreprises individuelles dégagent un chiffre d’affaires plus faible que les sociétés: 54% des entreprises individuelles ont un chiffre d’affaires inférieur à 54000euros contre 28% des sociétés.

Le bilan en matière d’emplois créés entre 2014 et 2017 est neutre: les créations d’emplois (+47000 entre 2014 et 2017) dans les entreprises pérennes (–48700 entre 2014 et 2017) compensent les pertes entraînées par les cessations.
Parmi les entreprises créées au premier semestre 2014 et encore actives en 2017, 34% ont rencontré des problèmes de trésorerie au cours de leur existence.

C’est particulièrement vrai dans les secteurs du transport, de la construction, l’hébergement et la restauration ou encore le commerce. Il s’agit là d’obstacles à l’investissement.
De fait, elles ont dû assurer leur maintien et leur développement, en grande majorité grâce à leurs fonds propres.

Alain Fortune

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Comments (3)

  • OMER DOUILLE Répondre

    Un chiffre d’affaires de moins de 54000 euros? par an je suppose? Vous appelez ça une entreprise? Au mieux un moyen de survie pour le créateur et certainement seul salarié de la boite. Sur qu’avec ce genre de formule nous allons règler les problèmes de chomage, participations aux aides sociales, etc… C’est une plaisanterie!

    21 mai 2019 à 19 h 31 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” small is beautiful ” à moins que vous préfériez les multinationales

      les première sont forcément responsables les secondes sont légalement irresponsables

      ah la Morale, l’ éthique, l’ humain !

      22 mai 2019 à 7 h 58 min
      • OMER DOUILLE Répondre

        Et super small is more beautiful : pourquoi ne pas prendre en compte les “entreprises” de gens qui font la manche dans le métro, pendant qu’on y est. C’est clair que les multinationales en dépit de ce que l’on dit d’elles apportent généralement des revenus et des taxes qui n’existent pas chez les bricolos. Mieux vaut un bon poste chez Total que chez le loufiat du coin de la rue.

        26 mai 2019 à 2 h 17 min

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