Vers la révolte des peuples européens – Version Libre

Vers la révolte des peuples européens – Version Libre

Combien de temps en­core les citoyens européens vont-ils supporter, non seulement l’aveuglement des dirigeants européens dans la gestion de la crise migratoire, mais également leur mépris à l’égard des peuples dont l’avis ne compte pas s’agissant de l’adhésion future de la Turquie à l’UE ?

Après la signature, le 29 novembre 2015, d’un marché de dupes entre le président du Conseil eu­ropéen et le Premier ministre turc relançant les négociations d’adhésion de la Turquie à l’U­nion européenne, j’ai tenté de montrer que ce pays ne pouvait pas être admis dans l’UE pour des raisons évidentes découlant de sa géographie, de son histoire et de sa culture.

La Turquie ne doit pas être admise au sein de l’UE, même si sa candidature a pu être acceptée de façon irresponsable, lors du Conseil européen d’Helsinki, le 11 décembre 1999. La première des conditions pour un candidat est d’être un pays eu­ropéen. Or, géographiquement la Turquie s’étend sur ce que, depuis l’Antiquité, les géographes ont dénommé « l’Asie Mi­neure ». La géographie disqualifie donc la Turquie comme futur membre de l’UE qui aurait, de fait, une frontière commune avec la Syrie, l’Irak ou l’Iran.

Par ailleurs, sur le plan historique, les relations entre l’Euro­pe et la Turquie au fil des siècles ont été difficiles. La bataille de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), le refoulement des Turcs des Balkans, aux XVIIIe et XIXe siècles, sont bien la marque d’un antagonisme profond dans la relation Europe-Turquie.

Enfin, culturellement la Turquie appartient à une civilisation différente par ses valeurs de celle de l’Europe chrétienne issue de l’Antiquité gréco-romaine. Tout sépare l’espace européen, fa­çonné par l’héritage judéo-chrétien, dissociant le spirituel du temporel, de l’espace, moyen-oriental, modelé par l’islam.

Ensuite, dans la crise migratoire actuelle, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire, puisque cette crise ré­sulte précisément d’une action délibérée de sa part.

La Turquie de M. Erdogan et des islamistes au pouvoir aujourd’hui, qui rêvent de la renaissance de l’empire ottoman et du califat, n’est plus la Turquie d’A­tatürk, laïcisée et « européanisée » de force, alliée militaire de l’OTAN. Avec l’Arabie saoudite et le Qatar, elle a soutenu activement les djihadistes pour renverser le régime laïc de Bachar el-Assad. Elle est donc responsable, pour partie, comme tous ceux qui soutiennent les djihadistes, des 250 000 morts attribués au seul président syrien, ainsi que de l’exode du peuple syrien. On peut même affirmer que l’invasion migratoire que subit l’Europe depuis plusieurs mois a été favorisée par la Turquie.

Enfin, la Turquie n’est pas un allié dans la lutte contre l’État islamique. En effet, elle s’est engagée, avec d’autres, depuis l’émergence du « printemps arabe », dans un combat visant à faire tomber le régime syrien, laïc ce qui est insupportable pour des musulmans, notamment d’obédience sunnite.

Des journalistes turcs d’opposition ont été récemment inculpés pour avoir publié des articles sur les livraisons d’armes aux djihadistes par les services secrets turcs.

En outre, des membres des forces spéciales turques sont engagés dans la partie nord de la Syrie en soutien à des factions djihadistes turkmènes.
La stratégie des dirigeants de l’Union européenne refuse de tenir compte de la réalité. Ce n’est pas sérieux. On prend les citoyens européens pour des imbéciles. Les dirigeants de l’Union européenne considèrent, en outre, que les citoyens ne doivent pas s’exprimer, car ils pourraient désapprouver leur stratégie, même si elle est contraire aux intérêts des peuples européens. Les arguments contre l’adhésion de la Turquie sont ainsi balayés par une simple affirmation : la Turquie doit devenir membre de l’Union eu­ropéenne. Circulez, il n’y a rien à voir !

Il revient donc aux peuples européens, notamment au peuple français, de se réveiller. Il faut être lucide, car deux possibilités pas trois se présentent dorénavant aux peuples européens : la résignation ou la révolte. Cette dernière semble la seule voie pour le salut de l’Europe.

Antoine Martinez
Général (2S) de l’Armée de l’Air

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Comments (6)

  • Magne Répondre

    98 % de la population turque est musulmane , le culte catholique pas reconnu , l’Islam religion d’Etat , mais sous la coupe de l’Etat .

    Toute critique envers l’islam peut valoir à son auteur une condamnation en vertu de l’article 216 du code pénal turc qui punit d’une peine de six mois à un an de prison toute personne coupable d’avoir dénigré les valeurs religieuses de la population. C’est en vertu de ce principe que l’écrivain Nedim Gürsel est actuellement poursuivi après la publication de son livre Les Filles d’Allah .

    Cet article 216 tout à fait acceptable en Turquie ‘ chacun est libre chez soi ) , est contraire à notre liberté d’expression qui est une des raisons de notre République issue de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 .

    27 avril 2016 à 18 h 44 min
  • Jacky Social Répondre

    Merdogan, Hitlerdogan. Tout est bon dans le cochon, surtout si il est halal. Moi, j’aime bien les petites tchoukesses toutes voilees. On dirait des oeufs de Paques et a Bruxelles dans le metro, c’est Paques tout le temps. Elles promenent les futurs assassins de la societe occidentale dans leurs landeaux. Il est interdit de les regarder, car cela les stigmatse, parait-il. Pourtant, c’est si beau, si elegant et tellement bon, un oeuf de Paques.

    27 avril 2016 à 17 h 56 min
  • BRENUS Répondre

    Et si l’Europe demandait à ce monsieur Erdogan d’aller se faire voir chez les grecs. Après tout, ce n’est pas loin et ses compatriotes connaissent bien le chemin.

    27 avril 2016 à 17 h 48 min
  • Raùs Répondre

    qu’avons-nous donc à discuter avec les interlocuteurs musulmans “établis” pour l’heure, en France ? Rien !
    Les pays magrhebins sont indépendants…alors ?

    27 avril 2016 à 8 h 45 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Marseille ( les marchands du Temple )

    une synagogue … ” convertie ” *** en mosquée

    enfin … vendue !

    P.S. on recherche le cas d’ une mosquée ” reconvertie ” en …. synagogue !

    26 avril 2016 à 13 h 28 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    l’ espace moyen-oriental même ( partiellement ) européanisé par le ” socialisme ” peut très bien être une théocratie même si celle ci est ” modérée ” ; exemple : Israël où heureusement existe une Cour Suprême et une justice indépendante qui peut s’ opposer à la loi coutumière rabbinique …

    ce qui est réel par contre c’ est qu’ on constate que dans les périodes historiques ” instables ” la religion devient de plus en plus prégnante dans la société

    26 avril 2016 à 12 h 27 min

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